Italie - Naples et le Vésuve : la grande métropole du Sud de l’Italie aux multiples défis

A la tête d’une agglomération de 4,5 millions d’habitants, Naples est la grande métropole du Sud de l’Italie. Confrontée à des risques naturels omniprésents (éruptions volcaniques, tremblements de terre), de sérieux problèmes de gestion (voirie, réseaux…) et au poids de la Camorra et du crime organisé, la métropole doit relever de nombreux défis tout en disposant d’atouts indéniables et tout en faisant preuve d’une grande vitalité.
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Légende de l’image

Images satellite de Naples, ville du sud de l'Italie au peid du Vésuve, prise par un satellite Pléiades le 14 février 2013. Il s’agit d’une image de résolution native à 0,70m, ré-échantillonnée à 0,5m.

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Présentation de l'image globale

Naples : la grande métropole du Sud de l’Italie,
une grande ville de Méditerranée

« Voir Naples et mourir » : le poids des images

« NAPLES : Si vous causez avec des savants, dire Parthénope. Voir Naples et mourir ! ». Voilà la recommandation un brin acide que Flaubert donne aux lecteurs de son Dictionnaire des idées reçues, qui resté inachevé ne fut publié qu‘en 1913. Belle anticipation de la part de l’écrivain au verbe caustique. Car bien avant que des cohortes d’élèves latinistes ne se rendent, année après année, visiter le triple site napolitain – soit la Cité et sa baie, le Vésuve et son cratère et, enfin, Pompéi – 3,4 millions de visiteurs par an tout de même ! – et aussi Herculanum, l’auteur de Salammbô avait saisi ce double point, capital pour qui souhaite comprendre la ville et de sa région : tout y est question de représentations. A ce titre, Naples fait l’objet d’une double réduction.

D’abord, en raison de ses origines lointaines; renvoyant à la mémoire mythologique méditerranéenne, elles ont figé son image en une manière de parfait rêve méridional, cela depuis que les prestigieux touristes du XIXe siècle, Goethe en tête, ont entrepris d’en magnifier le profil : « Quoi qu’on dise, quoi qu’on raconte ou qu’on dépeigne, Naples dépasse tout : la rive, la baie, le golfe, le Vésuve, la ville, les campagnes voisines, les châteaux, les promenades… » écrit-il dans Voyages en Italie (1816). En effet, de L’Odyssée d’Homère à la Géographie de Strabon en passant par les études des historiens et géographes modernes, les références à la genèse antique et légendaire de la Cité sont constantes. Les Sirènes résident, selon la tradition, dans les petites îles Galli au « rivage tout blanchi d’ossements et de débris humains » (Homère, chant XII de L’Odyssée), situées au sud de Sorrente. On sait la suite… ; comment Ulysse le rusé, naviguant dans les parages, réussit à leur échapper. Humiliées, les Sirènes se précipitèrent alors à la mer et s’y noyèrent volontairement, le corps de Parthénope s’échouant près de l’actuelle Naples. Son nom fut donné à la colonie grecque venue de Cumes qui s’installa sur la colline de Pizzofalcone au VIIe siècle avant Jésus-Christ, ce qu’atteste une scrupuleuse archéologie, les premiers habitants élevant à Parthénope un tombeau faisant de la Sirène la figure tutélaire de la ville.

Naples est aussi la cité parthénopéenne, au défi constant des risques. Deuxième élément très identifiant en effet, le fait que Naples serait une ville dangereuse vivant sous la menace d’un triple et perpétuel risque : celui d’une géologie agressive (Goethe toujours : « Sous le ciel le plus pur le sol le moins sûr ») ; celui d’un développement urbain s’adaptant de manière anarchique aux contraintes du site ; celui enfin d’une économie réputée exsangue et surtout gangrénée par la mafia locale, la redoutable Camorra.

Naples, une grande ville méditerranéenne

Cependant, Naples n’est pas qu’un souvenir, aussi littéraire soit-il ; non plus qu’une attraction touristique aux multiples influences sédimentées en une manière de mille-feuille historique ou une zone de non-droit.

Comme le montre l’image, elle est « LA » grande ville du sud de l’Italie, située au 26°8’ de latitude nord et au 81°47’ degrés Ouest. Capitale presque millionnaire de la Campanie, elle commande, à l’ombre un brin hautaine du Vésuve, une agglomération approchant les 4,5 millions d’habitants. L’emprise foncière de ce monstre urbain s’étend sur presque 120 km2. Sa baie sublimement ouverte sur la mer Tyrrhénienne accueille un port très affairé, qui a inspiré à Roberto Saviano – l’auteur de Gomorra (Gallimard, 2017) – des mots particulièrement forts : « Tout ce qui a été fabriqué passe par le port de Naples ».

La densité de la population y est très élevée : près de 8.300 habitants/ km2 pour la ville de Naples et 2.600 hab/km² pour l’aire métropolitaine, dont la ville forme le centre et qui, sous le nom de Città metropolitana di Napoli, compte un peu plus de cinquante communes. Ces chiffres disent les sérieux problèmes de gestion qui se posent aux successives équipes municipales : la voirie et les réseaux semblent toujours-déjà obsolètes, la gestion des déchets est sous-traitée à des sociétés à la comptabilité suspecte, les risques naturels demeurent omniprésents (éruptions volcaniques, tremblements de terre), la criminalité se maintient à un niveau inquiétant puisque Naples est la ville d’Italie comptabilisant le plus grand nombre d’homicides.

Complexes, les logiques de fonctionnement de l’espace napolitain placent la cité au point de rencontre de deux lignes majeures de compréhension : la gestion du risque, la nécessaire insertion dans la mondialisation. Ces deux registres se lisent plutôt aisément sur l’image.

La ville dans son environnement

On le constate aisément sur l’image, Naples est située au cœur d’une énorme agglomération qui se déploie bien au-delà du périmètre historique de la ville. Ce dernier concentre bureaux des grandes firmes, administrations municipales et une population appauvrie vivant dans les célèbres et souvent insalubres bassi – ces anciens locaux commerciaux reconvertis en logements ouverts sur la rue –, ou l’on continue de se livrer à l’artisanat traditionnel ainsi qu’à l’économie parallèle organisée par des réseaux mafieux qui prospèrent dans une ville où un habitant sur quatre est au chômage et un sur trois vit sous le seuil de pauvreté.

Les quartiers résidentiels, eux, s’étendent à l’ouest (Soccavo, Chiaia), au-delà du Castel Sant’Elmo dont la structure géométrique est bien visible sur l’image. Ils s’étirent vers le mythique stade San Paolo où joue le Napoli. Ici se rencontrent les beaux quartiers bien ordonnés de Vomero et de Posillipo, qui dominent la rada caracciolo, ses marinas nichées au sein du port du quartier de Mergellina.

Cette extension s’est accélérée surtout depuis que le tremblement de terre du 23 novembre 1980 a poussé la ville à repenser son urbanisme. En effet, les destructions – qui dans la région firent plus de 3.000 morts– ont permis de pointer du doigt de graves dysfonctionnements : développement désordonné, manque de respect des règles élémentaires de sécurité, endémique corruption de la classe politique (une bonne partie des fonds dédiés à la reconstruction ont été détournés) …

Actuellement, la ville s’étend plutôt en direction du sud ainsi que vers l’est, dans l’arrière-pays de Nola et au sein de la ceinture des villages situés au pied du Vésuve. Ce ruban immobilier assure au paysage une continuité urbaine d’une rare densité depuis Caserte, au nord, jusqu’à Salerne, au sud.

Trois enclaves de verdure – l’une, plutôt brunâtre d’ailleurs – déchirent cet espace fortement urbanisé. Premièrement, le Vésuve. Deuxièmement, le très fréquenté aeroporto di Capodichino (10 millions de passagers, 7ème rang des aéroports italiens) dont on remarque qu’il se situe au milieu de la conurbation. Pour les risques inhérents à cet emplacement ainsi que son dépassement technique, il est constamment remis en cause. Et, enfin troisièmement, selon une métrique plus modeste, le Parco di Capodimonte. Au nord de la ville, l’ordonnancement régulier de ce dernier aménagement surplombe les quartiers historiques. Ce grand parc boisé domine en effet la baie, abritant le palais royal voulu par les Bourbons (1738) et la célèbre collection Farnèse.

Au nord/nord-ouest de Capodimonte, se remarque l’implantation des deux quartiers rendus célèbres par les romans, séries et films que Roberto Saviano continue de consacrer à la Camorra : Secondigliano et Scampia. Un urbanisme daté – dalles et coursives fabriquent un univers de béton dédié à de grands ensembles immobiliers aux infrastructures dépassées –, bien perceptible sur l’image, abrite une population vivant en marge des quartiers historiques de la ville. Elle fournit à la mafia sa piétaille, l’armée de ceux que Saviano, placé sous protection policière depuis 2006, baptise les « soldats » de la Camorra.

Zooms d’étude


La ville, la mémoire urbanistique du monde

Du Corso Amedeo di Savoia Duca d’Aosta au Palazzo Reale et le centre historique

Au sud de Capodimonte, radical changement de décor. En « zoomant » de nouveau dans l’image, on reconnait bien le Corso Amedeo di Savoia Duca d’Aosta. Changeant de nom à mesure qu’elle engloutit le dénivelé – la colline culmine à 150 mètres –, l’artère parvient en cascade jusqu’au Palazzo Reale, au niveau de la mer.

Cette longue avenue fournit un point de repère pratique aux Napolitains et aux visiteurs : à l’ouest, les quartiers d’Antignano, de Petrato, groupés autour du Castel Sant’Elmo ; à l’est, ceux de Montesanto, le typique « quartier espagnol » et surtout, surtout, situé entre la Via dei Tribunali – l’antique decumanus major des Romains – et Spaccanpoli – le decumanus inferior –, le périmètre le plus pittoresque de Naples. Voici l’endroit où, depuis près de trente siècles, vivent intensivement les Napolitains, ce lieu que l’Unesco a classé sur la liste du Patrimoine mondial, notamment parce que s’y trouvent implantées presque… 500 églises. Au total, le centre historique de Naples s’étend sur 1 700 hectares.

Naples, c’est aussi une ambiance, dont l’on devinerait presque la qualité sonore et olfactive sur cette image. Les effluves de la pasta qui mijote, l’odeur de la pâte qui cuit dans le four de la pizzeria « Da Michele », au 1 de la rue Cesare Sersale, la couleur de la tomate « Pomodorino del Piennolo del Vesuvio », celle de la mozzarella di bufala et du café s’imposent partout. Devenus les symboles de la cuisine italienne, aussi bien dans la péninsule que partout dans le monde, ils sont Naples.

Plus à l’est : la deuxième Naples aux activités clairement industrielles

Plus à l’est, c’est une deuxième Naples qui surgit, aux activités clairement industrielles. La place Garibaldi en est le cœur, qui relie les deux villes. Les deux principaux réseaux de voies ferrées qui en partent dessinent la double vocation de la cité : acheminer marchandises et voyageurs dans toute l’Italie, drainer les migrations pendulaires du travail et les touristes en ville.

Sur l’image, la périphérie orientale de Naples impressionne, qui ressemble à une sorte de semi-friche industrielle. En effet, cet espace n’est pas marqué par la présence de grandes usines, mais au contraire par celle de nombreux établissements de taille plus modeste. Comme le rappelle le chercheur Roberto Parisi, le plan d’aménagement en cours de développement prévoit la reconversion de ces bâtiments dans des activités de production de biens et de services. Situé au centre de cette marge sud de la cité, un noyau industriel actif est encore visible, dont le maillage assez lâche laisse deviner l’implantation d’anciennes usines. Les premières étaient spécialisées dans la céramique et remontent au… XVe siècle, à l’époque où elles se concentraient dans le Borgo Loreto, ce petit faubourg implanté à l’extérieur de l’enceinte fortifiée de l’époque aragonaise.

Elles sont depuis longtemps remplacées par des bâtiments à vocation métallurgique et surtout par les raffineries de pétrole dont on distingue clairement les cuves et citernes. Depuis une petite dizaine d’années, une société de transformation urbaine nommée Consorzio Napoli-Est travaille à la création d’une zone verte afin de substituer un vaste parc urbain au complexe pétrochimique en cours de transfert.


La ville des ports ouverts sur le monde

Si Naples a parfois une image de capitale déchue, c’est injuste : la capacité économique de la cité campanienne la place encore au troisième rang national, après Milan et Rome. Naples, c’est d’abord un port ; ou plutôt trois ports (au moins…).

Un important appareil portuaire et logistique

Par le fait, les infrastructures portuaires sont organisées de manière très rationnelle, réparties en trois principales entités aux activités spécialisées. L’image permet d’en discerner les contours : au sud-est, les darses protégées par une impressionnante digue bâtie en pleine mer donnent au port de marchandises un air de Zone Industrialo-Portuaire dont l’on devine qu’une grande animation y règne encore. En témoignent les deux gigantesques porte-conteneurs à quai, dont d’immenses grues déchargent la cargaison normée et colorée. Deux navires-citernes les flanquent, au nord et au sud, transfèrant leur charge d’hydrocarbures.

Parsemés de navires de marchandises, ce port est relié aux deux nœuds ferroviaires qui font des quartiers sud de Naples une ville industrielle enchâssée dans la ville touristique. La petite gare de marchandises jouxte la capitainerie, que l’on reconnait à son aspect rectangulaire. La première gare maritime, durement endommagée par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale, était très réputée pour sa structure monumentale typique du style architectural des années 1930 : composée de deux ailes d’une longueur approximative de 180 mètres, sa décoration extérieure était composée de douze médaillons évoquant la richesse du commerce maritime.

Elle connait encore un trafic intense avec par an 25 millions de tonnes de marchandises pour 509 876 EVP, ou « équivalent vingt pieds ». La stazione di Napoli Centrale - la gare des voyageurs, située piazza Giuseppe Garibaldi - accueille quant à elle un peu plus de 50 millions de voyageurs en moyenne annuelle, la majorité rejoignant Naples depuis la banlieue alors que près de 400 trains quotidiens desservent la gare.

L’essor du tourisme de croisière

En suivant le littoral vers le nord-ouest, on visualise à présent les équipements permettant d’accueillir les nombreux bateaux de croisière qui accostent quotidiennement à Naples. Situé derrière le Castel Nuovo, le port peut accueillir plus d’une demi-douzaine de bateaux de croisière simultanément.

Ces mastodontes, dont le pont supérieur est situé au niveau des premiers étages du Château angevin – l’autre nom attribué au Castel Nuovo, après que Charles Ier d’Anjou en a décidé la construction à la fin du XIIIe siècle - débarquent en ville de très nombreux touristes parlant toutes les langues, bien que majoritairement le chinois et l’anglais des États-Unis.

L’image permet de mesurer avec exactitude l’échelle de ces navires. Celui qui aborde au plus proche du château, les deux autres au pont bleu azur, sont des monstres des mers qui relient en une dizaine de jours les sites les plus prestigieux de l’ouest méditerranée, réservant à leurs passagers des visites à terre réduites à quelques heures.

Le port de plaisance

Enfin, séparé du port de croisière par une longue digue le long de laquelle sont méthodiquement « rangés », de part et d’autre d’un héliport, les bateaux-pilotes permettant de guider les navires au sein de la baie de Naples, se trouve le port de plaisance, lui-même double.

D’une part, situé lui aussi à l’aplomb du Château, l’on trouve le port accueillant les compagnies qui assurent, souvent par hydroglisseurs, la liaison vers les îles de Capri, Ischia et Procida, mais aussi Sorrente et Capri, plus au sud.

Enfin, le minuscule port de Santa Lucia est réservé aux bateaux de plaisance. Confortablement blotti à l’arrière du Giardini Molosiglio, il « boucle » la façade maritime napolitaine, lui donnant cette homogénéité remarquable, celle qui fait de la baie de Naples l’une des plus belles au monde.

Le porto di Santa Lucia et le lungomare, le bord de mer

Toutefois, en regardant avec attention cette autre image, l’on découvre un dernier port, le porto di Santa Lucia, à l’abri du Château de l’œuf, ou Castel dell’Ovo. Construit sur un rocher de tuf, la forteresse bâtie au XVIe siècle fut un temps la résidence royale de la dynastie angevine, après avoir été le lieu d’implantation de la colonie grecque originelle. La voie qui passe devant ce site s’appelle significativement la « via Partenope ». Elle domine la marina du Borgo Marinaro et ses barques de pêcheurs.

Au-delà des infrastructures bétonnées du port de Naples, un peu à part, face aux îles, Santa Lucia marque le début de ce que les Napolitains nomment le lungomare, le bord de mer, désormais réservé aux piétons et que la municipalité a gagné sur la mer grâce aux remblais provenant des gravats des immeubles démolis après l’épidémie de choléra de 1884.


Le Vésuve, un des grands volcans actifs d’Europe

C’est une vérité qui s’impose quand l’on envisage l’image globale de Naples : le Vésuve toise la région. Cette masse brune couronnée de blanc – la neige n’y est pas éternelle mais il n’est pas rare qu’elle s’entête à auréoler le cratère jusqu’au cœur de l’été méditerranéen – est une icône.

Elle est aussi une menace, qui culmine à 1.281 mètres. Car le volcan est toujours actif, ce dont témoigne le panache de fumerolles blanches qui émane de son cratère. Les studieux élèves savent la date de sa principale « attaque », celle qui en 79 détruisit la ville de Pompéi, mais aussi Herculanum, Oplontis et Stabies, assurant au volcan la célébrité mondiale qui est aujourd’hui encore la sienne. Sa dernière éruption date de 1944, quand l’Italie et l’Europe se défaisaient du joug hitlérien et mussolinien et que les éléments naturels semblaient au diapason de l’histoire des hommes.

Classé parc national depuis le début des années 1990, reconnu réserve de biodiversité par l’UNESCO depuis 1997 puisqu’un écosystème effectivement très riche y accueille de nombreuses espèces végétales endémiques, c’est l’un des rares volcans en activité du continent européen. Il est redoutable, et cela pour deux raisons : sa nature géologique qui explique ses éruptions de nature explosive, la densité du peuplement dont on perçoit nettement l’implantation sur ses pentes ravinées par l’érosion.

A mesure que l’on approche du littoral sorrentin, les implantations humaines vont ainsi s’intensifiant : champs pentus cultivés sur des terres enrichies par les riches dépôts émis depuis toujours par le volcan ; villages ruraux dévalant la pente jusqu’à la saignée de la voie rapide, que double la voie ferrée joignant Naples à Salerne en contournant la péninsule de Sorrente, … et ses citrons, ceux qui font le meilleur Limoncello du monde ! Ce continuum urbain des petites villes de la côte est maillé d’exploitations agricoles où l’on cultive la tomate, souvent sous serre.

Exerçant une forte contrainte par son étendue, qui explique la survalorisation du littoral,  le parc s’étend sur près de 85 km2, le volcan fait peser sur l’environnement de la Campanie un risque permanent que n’altère ni le temps qui passe, ni l’intense activité économique qui se déploie sur le littoral. Incontournable, sauvage et hautain, le Vésuve est bien le marqueur principal de la région de Naples, cette métropole parthénopéenne en sursis.

Documents complémentaires

Roberto Parisi, « L’usine, l’espace et la ville à Naples dans une perspective historique : installation, réemploi, délocalisation », p. 27-41 in Rives méditerranéennes, n°38 (Mutations et reconversions des espaces de production (XVIIIe-XXIe siècle)), 2011 ;

Marta Pappalardo, « Le centre historique de Naples : patrimonialisation contre pratiques populaires ? », in Articulo. Journal of urban research, n°5 spécial (Mémoires dominantes, mémoires dominées), 2014 ;


Contributeur

Proposition : Philippe Barrière, Professeur de Chaire Supérieure au Lycée Champollion de Grenoble. Agrégé et docteur en histoire, chargé de cours à l’Institut d’Etudes Politiques de Grenoble et chercheur associé à l’IHTP.


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