Brésil - Rio de Janeiro, Cidade maravilhosa ?

Ses habitants qualifient volontiers Rio de Janeiro de Cidade maravilhosa, « ville merveilleuse », est-ce bien justifié ? Surement par son magnifique cadre naturel, ses plages, ses forêts en pleine ville, sa baie entourée de mornes tropicaux, dont le Pain de Sucre n’est que le plus connu. C’est vrai pour qui habite face à la mer de Copacabana à Ipanema, beaucoup moins dans les favelas et les quartiers pauvres du nord. Et les tensions y sont si fortes que beaucoup de ses habitants migrent vers Barra da Tijuca, les nouveaux quartiers de l’ouest.

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Légende de l’image

Cette image de Rio de Janeiro sur la cote est du Brésil a été prise par un satellite Sentinel-2 le 2/06/2020.  Il s’agit d’une image en couleurs naturelles de résolution native à 10m.


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Présentation de l’image globale

Rio de Janeiro. Cidade maravilhosa ?

Au pied des montagnes de la Serra do Mar, la ville s’étend à l’ouest de la baie de Guanabara, que les premiers navigateurs avaient prise pour l’embouchure d’une rivière, la « rivière de janvier » qui lui a donné son nom. Elle s’est installée tant bien que mal entre la montagne, la mer et une série de mornes tropicaux, dont certains sont encore couverts de forêts et inclus dans des parcs nationaux ou locaux.

Elle comptait en 2019, selon l’estimation de l’IBGE (Institut Brésilien de Géographie et Statistiques) un peu plus de 6,7 millions d’habitants, mais sur l’image apparaissent aussi ses banlieues, dont São Gonçalo (près de 1,1 million d’habitants), Duque de Caxias (près de 920 000 habitants) et Nova Iguaçu (plus de 820 000 habitants), l’agglomération comptant au total plus de 11,8 millions d’habitants, c’est la deuxième du pays après celle de São Paulo (19,6 millions).

Le centre historique n’occupe une très petite partie d’une agglomération qui s’est développée vers le sud, au long des plages, et surtout vers le nord puis l’ouest par la construction désordonnée de banlieues qui entremêlent industries, entrepôts, quartiers populaires, terrains vagues et favelas. Le fond de la baie est occupé par des industries dont certaines très polluantes (comme les raffineries de Duque de Caxias) et la ville de Niteroi fait face à Rio sur son flanc oriental. Des zooms permettent de détailler les principaux éléments de ce patchwork : Centre et zone Nord, zone Sud et nouveaux quartiers de la Barra da Tijuca.


Zooms d'étude

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Cette image a été prise le 2 juin 2020 par un satellite Sentinel-2

Zoom 1 : Centre et Zona Norte

Ce zoom associe le centre historique, la zone portuaire, les deux aéroports (vols intérieurs et vols internationaux) et une petite partie de la Zona Norte, la Zone Nord, la plus vaste et la plus pauvre de la ville. Elle associe quartiers populaires et favelas, dont deux, visibles sur l’image, ont été le théâtre de violents affrontements en 2008 et 2009, lorsque les pouvoirs publics ont entrepris de les « reconquérir » en délogeant les narcotrafiquants qui y faisaient la loi.

Reprendre le contrôle des complexes de favelas do Alemão et da Maré était stratégique dans la perspective de la Coupe du Monde de football de 2014 et des Jeux Olympiques de 2016, car elles sont proches des axes reliant le centre à l’aéroport. Puis ce fut le tour de Rocinha - la plus grande favela de Rio, visible sur le zoom de la Zona Sul - située sur le passage vers Barra da Tijuca, site des Jeux Olympiques de 2016.

Une vue prise depuis le morne du Corcovado - couronné par la fameuse statue du Christ rédempteur - montre, au-delà des zones résidentielles construites sur ses flancs, le centre historique devenu centre des affaires, bien identifiable avec ses buildings de bureaux, la baie de Guanabara et, en arrière-plan, les montagnes de la Serra do Mar.

L’aéroport Santos Dumont a été construit en remblai sur la baie et a relié au centre historique l’île de Villegaignon, où s’étaient installés les premiers occupants européens du site, des Français venus y fonder la « France antarctique ».  Ces Normands avaient alors baptisé « Pot de beurre » le morne aujourd’hui appelé « Pain de sucre ».

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Centre et zone-nord

 

 


Photo 1 : Une vue prise depuis le morne du Corcovado vers le centre des affaires



L’autre aéroport, qui peut recevoir les longs courriers, alors que les courtes pistes de Santos Dumont le vouent aux vols intérieurs, est situé au fond de la baie dans l’« Île du Gouverneur » (Ilha do Governador) et porte le nom du musicien père de la bossa nova, Tom Jobim. L’île voisine, Ilha do Fundão (« Île du Fond ») est le siège de la Cité universitaire.

Entre celle-ci et le centre se situe la zone portuaire, où s’amorce le pont qui relie la ville à Niteroi, de l’autre côté de la baie de Guanabara : long de plus de 13 kilomètres il a été inauguré en 1974, une des grandes réalisations dont la dictature militaire (1964-1985) était si fière. Cette zone portuaire, très dégradée, a été l’objet d’un vaste réaménagement pour les Jeux Olympiques de 2016, dont un des fleurons est le Museu do Amanhã (Musée de Demain), visible sur l’image. On y distingue aussi le stade football Maracanã, lui aussi réformé à cette occasion

 


Aéroport

Image prise par un satellite Pleiades le 7 août 2019. Il s’agit dune image en couleurs naturelles, de résolution native à 0,70m, ré-échantillonnée à 0,5m.
Contient des informations PLEIADES © CNES2019, Distribution Airbus DS, tous droits réservés.

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Photo 2. Le grand aéroport international Tom Jobim



On le voit bien mieux sur une image prise par le satellite Pleiade (partie haute du montage), dont la qualité est telle qu’elle diffère à peine – bien que prise à 694 kilomètres de distance – d’une photographie (partie basse) prise à quelques centaines de mètres d’altitude, juste avant un atterrissage à l’aéroport Santos Dumont.


Image prise par un satellite Pléiades


Image aérienne

Photo 3. La juxtaposition comparée d’une image prise par un satellite Pleiade (7 août 2019)  et d'une photo aérienne du stade de football Maracana

Contient des informations PLEIADES © CNES 2019, Distribution Airbus DS

 

Zoom 2 : Zona Sul et l’ouverture de la baie

Nous nous trouvons ici dans la Zona Sul, la « zone sud », et sur l’entrée de la baie qui permet en particulier de bien identifier la morphologie des reliefs et du littoral, les effets des courants marins et des échanges entre l’espace maritime et celui de cette baie exceptionnelle.

Une vue aérienne complète bien le zoom sur l’image satellitaire et le relie au zoom précédent : au premier plan Niteroi, au-delà de la baie le centre historique, à droite le pont Rio-Niteroi et la Zona Norte, à gauche le Pain de Sucre, le goulet d’entré de la baie et la Zona Sul, en arrière-plan les massifs montagneux de la Tijuca et de la Pedra Branca.

Le zoom sur la Zona Sul (zone Sud) montre la partie la plus connue de Rio, la vitrine que visitent les touristes. Car c’est ici que les paysages sont les plus beaux, que se situent les icônes de la ville, le Pain de sucre, le Christ du Corcovado, ainsi que les espaces verts du Jardin Botanique et du parc de Tijuca, l’un des plus vastes parcs nationaux urbains de la planète.

Il n’est donc pas très étonnant que ces quartiers soient ceux où vivent les habitants les plus riches de la ville, autour de la lagune Rodrigo de Freitas et là où l’accès aux plages est le plus facile : du Leme à Leblon une série de quartiers ont été construits à mesure que l’urbanisation progressait au long du littoral. Les plus anciens, qui datent de l’ouverture des tunnels les reliant au centre, à la fin du XIXe siècle, ont perdu de leur prestige à mesure qu’ils se densifiaient et étaient occupés par les classes moyennes. C’est le cas de Copacabana, dont seuls les touristes étrangers croient encore qu’il est chic et glamour comme dans les années 1950 (voir dans Braises « Histoire d’un lieu mythique, Copacabana », cité en bibliographie), alors que depuis les années 1960, du temps de la naissance de la bossa nova, Ipanema l’avait déjà détrônée (« Garota de Ipanema », 55 ans plus tard, ibidem). Et aujourd’hui les vrais riches ont continué plus loin ce jeu de saute-mouton immobilier et social vers Barra da Tijuca (zoom 3) car même ici ils se trouvent trop proches de favelas comme celles de Santa Marta, de Rocinha ou du Vidigal, visibles sur l’image.




La baie


Rio, zone sud (image Pléiades)

Contient des informations PLEIADES © CNES 2019, Distribution Airbus DS


Rio zona sul (vue aérienne)

 

 

 




Photo 4. L’entrée de la baie et la Zona Sul en vue aérienne  orientée nord/sud

Il n’est donc pas très étonnant que ces quartiers soient ceux où vivent les habitants les plus riches de la ville, autour de la lagune Rodrigo de Freitas et là où l’accès aux plages est le plus facile : du Leme à Leblon une série de quartiers ont été construits à mesure que l’urbanisation progressait au long du littoral. Les plus anciens, qui datent de l’ouverture des tunnels les reliant au centre, à la fin du XIXe siècle, ont perdu de leur prestige à mesure qu’ils se densifiaient et étaient occupés par les classes moyennes.

C’est le cas de Copacabana, dont seuls les touristes étrangers croient encore qu’il est chic et glamour comme dans les années 1950 (voir dans le site Braises « Histoire d’un lieu mythique, Copacabana », cité en bibliographie), alors que depuis les années 1960, du temps de la naissance de la bossa nova, Ipanema l’avait déjà détrônée (« Garota de Ipanema », 55 ans plus tard, ibidem). Et aujourd’hui les vrais riches ont continué plus loin ce jeu de saute-mouton immobilier et social vers Barra da Tijuca (zoom 3), car même ici ils se trouvent  encore trop proches des pauvres ou des classes moyennes.


Le Pain de Sucre, un haut lieu iconique de la métropole


Photo 6.  Image aérienne de la Zona Sul prise de un satellite Pleiades (7 août 2019)

Plages, front  de mer, quartiers résidentiels et ségrégation sociospatiale étagée

Ici encore l’image prise par le satellite Pléiades (en haut) est à peine reconnaissable de la photo aérienne (en bas) : sur l’une et l’autre on reconnait le Pain de Sucre, l’aéroport Santos Dumont, les courbes des remblais du quartier Flamengo, aménagés au bord de la baie, et l’arc des plages de Copacabana et Ipanema, séparés par la Ponta do Arpoador (Pointe du Harponneur).

Image réalisée par un satellite Pleiades, le 24 janvier 2012.
 
Contient des informations PLEIADES © CNES2012, Distribution Airbus DS, tous droits réservés.


Niteiro e Rio (vue aérienne)


Les plages

 

 

Zoom 3 : Barra da Tijuca

Ce troisième zoom et la photo aérienne qui la complète montrent ces nouveaux quartiers nés de la suite du mouvement de glissement de l’habitat des classes aisées au long du littoral ; mais aussi sa convergence avec l’expansion des quartiers pauvres de la Zona Norte vers l’ouest.

Le quartier de la Barra da Tijuca occupe progressivement l’espace compris entre la mer, le Parc National da Tijuca et le Parc d’État de Pedra Branca, l’un de statut fédéral et l’autre géré par l’État de Rio de Janeiro. C’est là qu’ont été implantées quelques-unes des installations sportives et résidentielles des Jeux Olympiques de 2016, en partie sur l’emprise de l’autodrome de Jacarepaguá ou se courait jusqu’en 1989 Le Grand Prix du Brésil de Formule 1 et qui a été démoli en 2012.

L’aménagement de ces quartiers résidentiels a déjà atteint Recreio dos Bandeirantes. Mais, surtout, il rencontre désormais, au nord, l’avancée des quartiers pauvres progressant initialement vers l’ouest, mais dont une partie de la nappe urbaine a bifurqué vers le sud en contournant le Parc National de la Tijuca.

C’est notamment là qu’a été implantée la Cidade de Deus (Ville de Dieu), dans les années 1960. Elle est composée de « grands ensembles » de centaines de maisons, construit dans l'intention d'y déplacer les populations de plus de 60 favelas de la Zona Sul et, secondairement, du quartier de Jacarepaguá.

L'opération avait été initialement financée par l'Alliance for Progress, une organisation d'aide économique et sociale du gouvernement des États-Unis à l'Amérique latine créée en 1961. Seule menée à proximité du front de mer, et donc de la zone urbaine la plus riche, Cidade de Deus était la plus importante, avec initialement 6/658 logements, devant Vila Kennedy, qui en comptait 5.509 logements et Vila Esperança de 464 logements.

Ce transfert forcé a regroupé des gens de différentes favelas de différentes caractéristiques sociales et culturelles, rompant ainsi les liens d'amitié et de voisinage. Il a surtout eu pour résultat d'exporter les problèmes vers d'autres régions éloignées des « zones nobles », malgré les publicités gouvernementales sur l'« éradication des favelas ». C’est aujourd’hui l’un des quartiers les plus – tristement - connus de Rio de Janeiro, depuis que le film du même nom Fernando Meirelles et Kátia Lund, de 2002, a mis en évidence l’extrême violence qui y règne.


Zoom 3


Repères géographiques

Photo 7. Image aérienne du quartier de Barra da Tijuca

Images complémentaires


Vue generale peise par un satellite Sentinel-2 le 2 juin 2020


Lieux repères

L’image situe Rio de Janeiro dans son cadre régional : prise en profitant d’un rare moment sans aucun nuage, elle montre bien la plaine littorale, la baie et les cordons dunaires qui créent des lagunes littorales et les chaines des montagnes de l’arrière-pays.

Cette vue situe les éléments de l’image principale - Baie de Guanabara, quartiers de la ville, villes voisines… - dans leur contexte régional. Plus à l’ouest s’étend une vaste lagune où se situent Itaguaí et le port industriel de Sepetiba. Plus à l’est, au-delà de Niteroi, Maricá, la lagune d’Araruama et la station balnéaire de Cabo Frio - le « Cap Froid » - où les Français de l’expédition de Villegaignon s’étaient aussi installés.

Au nord apparaissent Petrópolis, déjà visible au bord supérieur de l’image principale, Teresópolis et Nova Friburgo. La première a été développée par l’Empereur Pedro II - qui régna de 1831 à 1889 - comme capitale d’été où il fuyait sur les hauteurs fraîches de la Serra do Mar la chaleur et l’insalubrité de Rio. Les descendants de la famille impériale y touchent aujourd’hui encore une part des taxes sur les transactions immobilières.

Teresópolis - nommé d’après le prénom de l’Impératrice - et Nova Friburgo ont été fondées pour installer des colons suisses, comme le nom de la seconde l’indique : il s’agissait alors de « blanchir la race », l’Empereur suivant parfois les conseils d’Arthur de Gobineau, diplomate et auteur de l'Essai sur l'inégalité des races humaines (1853-1855) et qui avait été en poste à Rio de Janeiro en 1869-1870. Il ne reste guère de traces de cette tentative mal venue.

Documents complémentaires

Sur le site Géoimage

Hervé Théry : Brasilia : de zéro à trois millions d’habitants en soixante ans,
https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/brasilia-de-zero-trois-millions-dhabitants-en-soixante-ans

Hervé Théry : Manaus, ville d’eaux au cœur de l’Amazonie,
https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/bresil-manaus-villes-deaux-au-coeur-de-lamazonie

Hervé Théry : Sao Paulo, une mégalopole tropicale,
https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/bresil-sao-paulo-une-megalopole-tropicale

Sur le site Geoconfluences de l’ENS de Lyon


« Rio de Janeiro, portrait géographique », Géoconfluences, 2016, publié le 06/07/2016 http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/eclairage/rio-de-janeiro-portrait-geographique

« Brasília, de la vitrine à la métropole », 2017, Géoconfluences, http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-thematiques/de-villes-en-metropoles/corpus-documentaire/brasilia

« São Paulo, capitale du Brésil ? », 2017, Géoconfluences, http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-thematiques/de-villes-en-metropoles/corpus-documentaire/portrait-sao-paulo-1-capitale

« São Paulo, contrastes, problèmes, défis », 2017, Géoconfluences, http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-thematiques/de-villes-en-metropoles/corpus-documentaire/portrait-sao-paulo-2-contrastes


Dans le carnet de recherche Braises


Cartes historiques de Rio de Janeiro (24/8/2020)
D’Élisée Reclus à OpenStreetMap, la croissance des villes brésiliennes de 1894 à 2020 (21/8/2020)

Le Brésil dans l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert  (13/9/2018)

« Garota de Ipanema », 55 ans plus tard (5/1/2018)

La Pedra do Telégrafo, quintessence du tourisme au Brésil (1/9/2017)

Histoire d’un lieu mythique, Copacabana (3/8/2017)

La genèse du Christ du Corcovado (6/7/2017)

Une application pour cartographier les fusillades à Rio de Janeiro (21/7/2016

Albums sur Flickr

Rio de Janeiro, https://flic.kr/s/aHsjt2WoDb (pour voir les photos utiliser la molette de la souris vers le bas et pour les faire défiler en diaporama cliquer sur l’icône en haut à droite représentant un triangle dans un écran d’ordinateur)


Ailleurs


Hervé Théry, « Scènes de guerre dans les favelas de Rio de Janeiro » in Les conflits dans le monde, approche géopolitique, Béatrice Giblin (ed.) Armand Colin, 2011, ISBN 978-2-200-27271-5, pp. 47-57, 2e édition 2016, ISBN 978-2-200-61161-3, pp. 51-60.

Hervé Théry « Rio de Janeiro : la reconquête des favelas en vue des Jeux Olympiques », Images économiques du Monde 2017, Armand Colin 2016, ISBN 978-2-200-29309-3, pp. 185-187.

Contributeurs

Hervé Théry, Directeur de recherche émérite au CNRS-Creda, professeur à l'Université de São Paulo-USP/PPGH

Copyright - Photo du dossier : Hervé Thery (2020)

Photo 1. Une vue prise depuis le morne du Corcovado vers le centre des affaires
Photo 2. Le grand aéroport international Tom Jobim
Photo 3. Photo aérienne du stade de football Maracana
Photo 4A. Rio zona sul (vue aérienne)
Photo 4B. L’entrée de la baie et la Zona Sul en vue aérienne  orientée nord/sud
Photo 5. Photo aérienne de Niteiro et Rio
Photo 6. Les plages
Photo 7. Photo aérienne du quartier de Barra da Tijuca

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