Espagne/Maroc - Ceuta : une enclave entre enjeux géostratégiques, tensions migratoires et zone grise économique

Ancrée à l’Afrique et au Maroc en rive sud du détroit de Gibraltar, l’enclave espagnole de Ceuta, de moins de 20 km carrés, cristallise des enjeux géostratégiques et des tensions migratoires qui reflètent une grande partie des problématiques de l’Union européenne. Les vagues de migrants qui se heurtent aux murs de l’enclave sont régulièrement médiatisées et attirent l’attention sur la difficile définition, puis mise en oeuvre d’une politique migratoire communautaire harmonisée, tout comme à Lampedusa ou dans les îles grecques proches de la Turquie. La relation aux pays voisins du Sud de la Méditerranée est également interrogée, en particulier dans la relation singulière au Maroc, entre coopération et concurrence, voire rivalité, dans les domaines économiques ou géopolitiques. Enfin, la pandémie de Covid-19 participe, comme dans d’autres territoires, à la création de nouvelles dynamiques.
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Légende de l’image

Cette image de Ceuta, enclave espagnole,  sur la côte nord de l'Afrique a été prise par un satellite Pleiades le 8 octobre 2020. Il s’agit d’une image en couleur naturelle, de résolution native à 0,70m, ré-échantillonnée à 0,5m. En savoir plus

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Repères géographiques

Présentation de l’image globale

Ceuta : un point de fixation des tensions géopolitiques et migratoires sur les frontières méridionales de l’Espagne et donc de l’Union européenne

Ceuta : un site rare, une situation exceptionnelle, un héritage colonial

Sur la rive Sud du détroit de Gibraltar. Nous sommes ici au nord-est de la pointe avancée du continent africain vers la péninsule ibérique, donc le continent européen, qui sont séparées par le détroit de Gibraltar. A l’échelle régionale, cette vaste péninsule montagneuse du Rif relativement boisée présente un contact avec la mer Méditerranée bien différencié. Au nord, le littoral d’orientation globalement ouest/est tombe par des reliefs assez escarpés dans la mer. A l’est, le littoral d’orientation nord/sud dispose d’une petite plaine littorale aux plages de sables plus nombreuses. L’occupation et la mise en valeur de l’espace et les densités humaines y sont bien différentes, comme en témoigne la présence de la ville marocaine de Fnideq.

Un site exceptionnel. A l’articulation entre les deux systèmes se trouve un objet géographique singulier assez exceptionnel : une étroite péninsule qui se projette sur 5,7 km dans la mer. De par sa situation géostratégique exceptionnelle, ce site est occupé par l'enclave espagnole de Ceuta, qui couvre une superficie de 18,5 km² environ et est peuplée de 85 000 habitants.

Sur le plan physique, l'enclave se compose de trois ensembles géographiques bien individualisés et facilement repérables sur l’image. A l’ouest, la partie continentale, qui occupe les superficies les plus considérables, est composée de reliefs accidentés dominés par le Jebel Musa qui culmine à 842 mètres d’altitude. A l’est pointe un rocher circulaire dominé par le mont Hacho qui culmine pour sa part à 186 mètres. Entre les deux se déploie la péninsule d'Almina qui dans sa partie centrale est particulièrement étroite.

Relativement plane, c’est elle qui accueille la ville de Ceuta. Sa forme incurvée a permis grâce à d’importants travaux d’aménagement - longues digues, terre-pleins gagnés sur la mer, quais...  - la création d’un appareil portuaire de qualité qui participe du caractère stratégique du site. A l’enclave de Ceuta est rattaché l’îlot Persil, inhabité, que l’on distingue au nord-ouest de l’image (cf. zoom 4).

Un long passé colonial, un chapelet d’enclaves espagnoles sur les côtes marocaines. Le détroit de Gibraltar présente la particularité d’être encadré par deux enclaves au nord et au sud cristallisant des revendications de souveraineté. Au nord, l’enclave de Gibraltar - britannique depuis 1704 - est régulièrement revendiquée par l’Espagne. Au sud, l’enclave espagnole de Ceuta est revendiquée par le Maroc. Cet héritage local s'inscrit tout d'abord dans le cadre de la Reconquista du XVème siècle. Les Portugais s'emparent de Ceuta en 1415 qui passe ensuite sous domination espagnole en 1580. Elle est reconnue officiellement comme possession espagnole au traité de Lisbonne de 1668. L'Espagne et le Maroc s'affrontent militairement à propos de ce territoire lors de la guerre de 1859-1860 dont l'Espagne sort victorieuse.

Mais pour comprendre la complexité de la situation géopolitique locale, il faut changer d’échelle géographique. Ceuta fait en effet partie d’un chapelet d’enclaves espagnoles sur les côtes marocaines : les cinq plazas de soberanía - lieux de souveraineté, quelque fois appelés "présides". Deux - Ceuta et Melilla - sont définis comme “majeurs » du fait de leur importante population résidente ; les autres comme « mineurs », car dépeuplés et de petite taille, comme les îles zaffarines, les îles Alhucemas et le rocher de Velez de la Gomera, l'îlot Persil n'en faisant pas partie.

Un contexte géopolitique spécifique. La particularité de cette enclave est donc bien avant tout géopolitique, car c'est l'une des deux frontières terrestres directes entre l'Afrique et l’Espagne, donc l'Union européenne, avec celle de Melilla située à 400 km au sud-est (hors image). Cette situation s'explique comme on vient de le voir par un héritage historique colonial et post-colonial complexe, cette ville étant sous domination portugaise puis espagnole depuis environ 600 ans.

 Pour l’Espagne, la constitution espagnole de 1978 indique que Ceuta fait partie du territoire national et Ceuta dispose du statut de ville autonome depuis 1995. Pour le Maroc, Ceuta - tout comme Melilla et les cinq présides - est un héritage colonial dont Rabat revendique la souveraineté dès son indépendance politique en 1956 dans le cadre d’un processus de décolonisation qui met fin au protectorat français (1912/1956) d’un côté, au protectorat espagnol (1912 - 1956/1958) de l’autre. Ceuta est donc un point de fixation de tensions bilatérales - héritées ou contextuelles - génératrices de crises dans lesquelles les questions migrations jouent souvent un rôle majeur.

Ceuta face à une succession de crises migratoires

Un port sur les routes migratoires. Les migrations vers Ceuta dépendent de plusieurs paramètres liées à des facteurs d'attractivité - répulsivité fonctionnant à plusieurs échelles emboitées. Ainsi l'Espagne a connu dans les années 2000 une forte croissance économique et un faible taux de chômage la rendant attractive. Puis à la crise de 2008 /2012 succède une reprise à partir de 2014 remise en cause par la pandémie.

Cette situation macroéconomique a des répercussions sur les cycles d’arrivées de migrants. On passe ainsi de 5 000 arrivées recensées en 2015 à 58 000 en 2018, dont 7000 pour Ceuta et Melilla. L'Espagne est alors la première destination devant la Grèce et l'Italie pour les arrivées dans l’Union européenne. Ce chiffre diminue de moitié l'année suivante, illustrant ainsi la recomposition constante des routes migratoires.

Face aux crises en Lybie, le Maroc devient pour les migrants d'Afrique subsaharienne une route majeure qui débouche sur Tanger, EuroMed ou les enclaves espagnoles. En 2018 les trois nationalités les plus représentées étaient la Guinée Conakry, le Maroc et le Mali. Dans la région, la plupart des migrants s'établissent, à leur arrivée, dans les forêts de Belyounech, bien identifiables à l’ouest de l’image générale, avant de tenter un passage par voie terrestre vers Ceuta ou plus généralement par voie maritime vers les côtes méridionales de l’Espagne.

Un arsenal matériel et législatif pour limiter les entrées. La limitation des migrations vers l'Espagne, dont l'enclave de Ceuta, passe tout d'abord par des dispositifs législatifs et des accords de coopération avec le Maroc. Ainsi en 1992 un premier accord de réadmission est signé avec le Maroc, bien qu'il pose de nombreux problèmes sur le renvoi des migrants non marocains, leur passage par le Maroc pouvant s'avérer difficile à établir.

A ces dispositifs légaux s'ajoute un dispositif de barriérisation, c’est-à-dire la construction de dispositifs matériels bloquant et filtrant le passage frontalier. Les prémices de la construction d'une barrière remontent à 1993. Sur le plan matériel, une double clôture de 6 mètres de haut et de 8 kilomètres de long sépare l'enclave espagnole de Ceuta du Maroc, une zone intermédiaire d'une centaine de mètres, visible sur l’image générale, étant laissée comme zone-tampon entre les deux dispositifs. Depuis 2015, ce système connait plusieurs phases de renforcement : ainsi, en 2020 la clôture est montée à 10 mètres de hauteur et des tubes anti-escalade remplacent les barbelés.

Ce dispositif est doublé par des capteurs de bruit et de mouvements ainsi que par des caméras de vision nocturne. On y ajoute des dispositifs spécifiques, comme des diffuseurs de gaz lacrymogène. Plusieurs acteurs interviennent sur ce dispositif dont l'agence européenne FRONTEX en support et l'Union européenne pour des financements. Au total, un millier d'hommes, pour les deux tiers issus de la Guardia Civil espagnole, y sont présents en permanence. Cependant, en dépit la médiatisation des tentatives de franchissement de cette barrière, on estime que les passages terrestres sur les enclaves ne constituent que 15 % des arrivées entre le Maroc et l’Espagne, 85 % étant réalisées par voie maritime.

Médiatisation et instrumentalisation. Régulièrement, la « crise migratoire » à Ceuta fait la Une des médias. En septembre 2005 des tentatives de passage massif à l’aide d’échelles en bois impliquent plusieurs centaines de migrants subsahariens depuis les campements de Belyounech situés dans les forêts. La riposte espagnole est sévère puisqu’aux gaz lacrymogènes succèdent les tirs à balle réelle qui font plusieurs morts à chaque fois. A la suite de cet événement le campement de Belyounech est détruit. Ce sont avant tout les images d’assaut qui frappent les opinions publiques européennes et internationales, tant l’usage des échelles en bois renvoie à une image de siège et réactive la notion de « Forteresse Europe ».

En mai et juin 2020 c’est l’ampleur des arrivées - 9 000 personnes en un mois - qui fait la Une des médias. Cette vague migratoire est sensiblement différente de celle de 2005, par les origines des migrants concernés, son modus operandi et son contexte géopolitique. Elle résulte en effet d’un assouplissement des contrôles aux frontières de la part du Maroc dans le cadre d’un désaccord avec Madrid. La plus grande majorité de ces personnes sont des Marocains dont 1 200 mineurs non accompagnés.

Face à ces arrivées massives, les autorités espagnoles mettent en place plusieurs centres d'accueils  tels que le CETI - Centra de Estancia Temporal de Immigrantes - identifié sur l’image générale, qui dispose de 520 places, ou La Esperanza, centre d'accueil pour mineurs, qui dispose d'un peu moins de 300 places. Après examen de leur situation, une grande partie des migrants est renvoyée vers le Maroc tandis qu’une partie gagne la péninsule espagnole. Ainsi en juin 2020 près de 4 000 migrants ont été renvoyés au Maroc. Dans ce cadre, l’image d’arrivées massives par Ceuta est largement contredite par les chiffres qui montrent qu’une faible partie des personnes entrées obtient in fine un accueil pérenne.

Les liens avec l’arrière-pays rifain. Pour autant, au-delà de ces éléments de crise ou de blocage, Ceuta se trouve dans une situation singulière qui favorisent flux et mobilités. Au cours du XXem siècle, une immigration en provenance du Rif s’est peu à peu implantée dans l’enclave pour atteindre presque la moitié de la population de la ville aujourd’hui. Des accords entre le Maroc et l’Espagne ont permis de faciliter ce mouvement. Le Rif est en effet longtemps resté l’une des régions les plus pauvres du Maroc et un lieu majeur de culture du cannabis et de contrebande. Cependant, comme le montre bien l’image, de réels efforts de modernisation et d’investissements se sont déployés ces dernières décennies dans la région : nouveaux quartiers urbains bien visibles Fnideq, lotissements balnéaires sur le littoral au sud-est, réseau autoroutier, grand projet portuaire Tanger Med au nord-ouest...

Au total, Ceuta se trouve donc à la confluence de dynamiques migratoires, géopolitiques et économiques qui se cristallisent dans un espace réduit et hautement scruté, par l’Union européenne notamment. La pandémie de Covid et les évolutions des relations avec le Maroc agissent comme des éléments perturbateurs dans une zone sous tension.


Zooms d’étude

Zoom 1. Ceuta : La péninsule, mémoire d’un passé colonial et d’un rôle stratégique

La péninsule d’Almina abrite le Monte Hecho qui constitue un point de vue sur la ville, dominé par une forteresse. On peut observer de nombreuses traces de fortins tout autour de la péninsule. Elle abrite par ailleurs une statue de Franco ainsi qu’un mémorial renvoyant au passé légionnaire de la ville. Le Tercio n°2 de la Légion étrangère espagnole est en effet créé dans la région voisine du Rif en mai 1925 dans le cadre de la terrible Guerre du Rif (1921/1925).  

Puis c’est de cette région du Maroc espagnol que partent les troupes coloniales, Maures et Légion étrangère espagnole, qui lors de la guerre civile espagnole de 1936 à 1939, traversent le détroit de Gibraltar pour écraser la République et instaurer la dictature franquiste. Ces troupes ont été depuis réorganisées plusieurs fois. Aujourd’hui, Ceuta, Melilla et Fuerteventura, une des îles des Canaries, et la province de Malaga abritent chacune un bataillon de la Légion espagnole.


Ceuta


Repères géographiques

Zoom 2. Un centre-ville marqué par un ancrage portuaire et une forte présence militaire et policière


Au nord de l’image se distingue tout d’abord très nettement le port de Ceuta. Aménagé au début du XXe et protégé par deux brise lames, il abrite un terminal de ferries, dont trois compagnies assurent les aller-retour vers Algesiras, un port de plaisance et un port de marchandises. 46 % des navires qui accostent sont des porte-conteneurs, un quart des tankers devant de nombreux bateaux de plaisance. Plusieurs silos de pétrole et produits chimiques sont identifiables le long du littoral nord.

Ceuta abrite aujourd'hui plusieurs unités armées, dont le Régiment d'infanterie légère des Regulares de Ceuta précédent évoqué, un régiment de cavalerie montée ou un bataillon de quartier général. Cette forte présence militaire et policière renvoie bien sûr au statut et au fonctionnement très spécifique de l’enclave. On peut également distinguer trois stades de football au sein de la ville, l’équipe de Ceuta évoluant en troisième division.


Ceuta - centre ville


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Zoom 3 – Tarajal : zone franche, facilités et trafics transfrontaliers

Directement branchée sur le seul passage terrestre existant à travers le mur avec l’Espagne, la zone sud-est de Ceuta est révélatrice des dynamiques, parfois contradictoires, qui organise le voisinage entre les deux États, entre libre-circulation pour des raisons économiques et fermeture pour des raisons autant sanitaires que politiques.

En effet, avant la crise du Covid, des dizaine de milliers de femmes transportaient chaque jour des marchandises sur leur dos entre les deux territoires au travers du poste frontière de Tarajal II bien visible sur l’image. Les marchandises deviennent des « produits de contrebande » du fait de l’absence de contrôle côté marocain ; ce vide juridique alimentant ainsi une rente économique frontalière majeure pour de nombreux habitants. La police estime de 30 000 à 40 000 le nombre de passages quotidiens.

Dans le cadre d’accords spécifiques, les habitants de la province marocaine de Tétouan sont dispensés de visa ; ce qui explique qu’en réalité de nombreux marocains se font domicilier dans ses communes afin de disposer de ces facilités. L’enclave est liée économiquement aux villes de Fnideq et Tétouan, plus au sud (voir image repère) qui disposent d’un libre passage pour leurs citoyens, sur présentation de la carte nationale d’identité.

Depuis 2004, une vaste zone de 260 entrepôts, bien identifiable sur l’image, s’est développée au sud de la ville. Elle profite du statut de « zone franche » de Ceuta, qui lui permet de développer un marché de produits détaxés originaires d’Europe mais aussi d’Asie. Elle abrite autant des grossistes en vêtements que des pièces détachées automobiles, des magasins de produits alimentaires que de l’ameublement, de la quincaillerie ou de le décoration. Ces produits sont ensuite revendus avec une marge dans les marchés du nord du Maroc. Au final, on estime que ce commerce ferait vivre 400 000 marocains et générerait 2 milliards d’euros de revenus par an.

Cette zone connaît cependant une recomposition majeure suite à la crise du Covid 19. La frontière entre les deux enclaves est fermée le 13 mars 2020. De nombreux marocains restent alors dans l’enclave de peur de perdre leur travail. Des solutions d’hébergement en plus des centres existants déjà saturées doivent être trouvées. En juin, un entrepôt de la zone de Tarajal, à l’écart des habitations, est spécialement aménagé, dans la zone même où les populations travaillaient. Cette fermeture coïncide avec une volonté politique des deux pays qui souhaitent mettre fin à ce commerce, notamment le Maroc suite à plusieurs accidents liés à des mouvements de foule parmi les porteurs de marchandises.


Tarajal


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Zoom 4. L’îlot Persil : un abcès de fixation


D’une superficie de 13,5 hectares, cet îlot se situe à 200 mètres des côtes marocaines et 4 km de Ceuta. Comme des îlots contestés de la mer Egée, sa dénomination est double : îlot Persil / Isla de Perejil en espagnol ou îlot Leïla du point de vue marocain.

Les tensions sur cet îlot résultent de nombreux vides juridiques et de questions non réglées sur une longue période. En effet lors de l’accord de 1860 entre le Maroc et l’Espagne, il n’y aucune mention de cet îlot lorsque l’Espagne récupère Ceuta. De même dans le décret de mars 1976 sur les possessions maritimes espagnoles en Méditerranée l’îlot n’est pas mentionné. Les deux pays ne sont pas d’accord sur le statut de cet îlot : selon Madrid il y aurait un compromis depuis la fin du protectorat pour une non-occupation commune de cet îlot, alors que selon Rabat l’armée marocaine y occuperait une présence intermittente depuis 1956.

En juillet 2002 une crise éclate lorsque six gendarmes marocains débarquent sur l’îlot pour y installer un avant-poste de surveillance du trafic de drogue et des migrations. L’Espagne réplique une semaine plus tard en dépêchant des commandos puis la légion espagnole, tout en protestant contre une atteinte à l’intégrité territoriale. La médiation américaine de Colin Powell est nécessaire pour rendre l’îlot à son unique occupant, un gardien de chèvres.


Ilot Persil


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Zoom 5 – Fnideq, une ville en recomposition avec le développement d’une zone franche



Le Maroc souhaite profiter de la pandémie pour mettre fin au « commerce atypique », selon la dénomination locale, dans la zone de Tarajal  et développer ses propres projets. Dans la dynamique du développement des zones franches, comme à Tanger, mais à une échelle bien plus modeste, la construction d’une zone franche à Fnideq a été lancée. Elle se construit au nord de la ville et quelques entrepôts sont visibles dans la partie nord de l’image. Dotée d’une zone commerciale achevée en décembre 2021 et d’une zone industrielle, l’objectif  est de promouvoir la reprise économique dans cette région nord du Maroc.


Fnideq


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Images complémentaires

1. Ceuta et l’îlot Persil dans son cadre régional


Repères géographiques

L’îlot Persil est un rocher minuscule  et inhabité sous souveraineté espagnol accroché au littoral marocain qui fut en 2002 au centre d’un incident militaire entre les deux États.               


2. Ceuta dans le nord de la péninsule 


Repères géographiques

D’autres ressources

Sur le site Géoimage du CNES

Frontières et migrations en Méditerranée

Fabien Vergez. Grèce / Turquie - Les îles grecques de Samos et Lesbos en mer Egée : tensions géopolitiques frontalières et flux migratoires
https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/grece-turquie-les-iles-grecques-de-samos-et-lesbos-en-mer-egee-tensions-geopolitiques

Laurent Carroué : Italie - Lampedusa : une île-frontière au cœur des migrations internationales entre l’Afrique et l’Europe
https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/lampedusa-une-ile-frontiere-au-coeur-des-migrations-internationales-entre-lafrique-et

Clara Loïzzo : Grèce / Turquie - La vallée de l’Evros : une frontière nationale et communautaire sous fortes tensions migratoires
https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/grece-turquie-la-vallee-de-levros-une-frontiere-nationale-et-communautaire-sous-fortes

Sur l'espace régional

Laurent Carroué : Le détroit de Gibraltar : une porte, un verrou et une interface stratégique entre Atlantique et Méditerranée, Europe et Afrique
https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/le-detroit-de-gibraltar-une-porte-un-verrou-et-une-interface-strategique-entre-atlantique

Mathias Lachenal : Maroc - Tanger : le Maroc retrouve le Nord
https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/maroc-tanger-le-maroc-retrouve-le-nord


Bibliographie

Said Saddiki - Les clôtures de Ceuta et de Melilla : Une frontière européenne multidimensionnelle - mars 2012
https://www.erudit.org/fr/revues/ei/2012-v43-n1-ei5009237/1009139ar.pdf

David Goeury. Ceuta–Bab Sebta (Espagne–Maroc), le SARS-Cov-2 comme accélérateur de
la reconfiguration frontalière. Borders in Globalization Review, 2020, 2 (1), pp.50 - 53.
10.18357/bigr21202019862. hal-03083569

Ignacio Cembrero - Le Maroc à l’assaut de Ceuta et Mellila - Orient XXI - 16 août 2019
https://orientxxi.info/magazine/le-maroc-a-l-assaut-de-ceuta-et-mellila,3236



Contributeur

Fabien Vergez, IA-IPR histoire-géographie - académie de Toulouse.


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