Royaume-Uni. Ascension : un confetti insulaire anglo-saxon gĂ©ostratĂ©gique dans l’Atlantique Sud

Au cƓur de l’Atlantique Sud et presque sous l’équateur, Ascension est une minuscule Ăźle volcanique de 88 km2. Britannique depuis 1815, elle a Ă©tĂ© valorisĂ©e du fait de sa position par une succession de cycles gĂ©ostratĂ©giques : lutte contre la traite, lutte sous-marine, guerre froide... Territoire de la Couronne rattachĂ© au British Overseas Territory of St-Helena, c’est une Ăźle fermĂ©e et interdite. Ce territoire est en effet un condensĂ© anglo-saxon de hautes technologies spatiales, Ă©lectroniques et militaires (BBC, base GPS, NASA, US Space Force...), telle sa puissante station d’écoute du rĂ©seau d’espionnage des tĂ©lĂ©communications Échelon. Ses installations symbolisent la puissance du lien transatlantique arrimant Londres Ă  Washington. L’isolement, le dĂ©sert et la marginalitĂ© peuvent donc ĂȘtre des atouts majeurs pour l’insertion d’un territoire dans la mondialisation.
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LĂ©gende de l’image

Cette image de l'ßle d'Ascension, dans l'atlantique sud a été prise par le satellite Sentinel-2B le 28 juillet 2021. Il s'agit d'une image en couleur naturelle et la résolution est de 10m.  

Contient des informations © COPERNICUS SENTINEL 2021, tous droits réservés.


RepÚres géographiques

PrĂ©sentation de l’image globale

Ascension : confetti insulaire, héritage impérial et
base stratégique dans le Sud Atlantique

Une petite ßle volcanique en plein océan Atlantique Sud

Comme le montre l’image, nous sommes au-dessus d’une Ăźle, celle d’Ascension. A l’échelle de l’immense ocĂ©an de l’Atlantique Sud, c’est un petit confetti : sa superficie totale n’est que de 88 kmÂČ. Elle prĂ©sente une forme presque circulaire : 11 km nord-sud de North Point Ă  South Point, 14 km ouest-est de Pratt Point Ă  Whale Point. Elle est dĂ©couverte le jour de l’Ascension de 1501 par le navigateur portugais Joao da Nova.  

Sa topographie est dissymĂ©trique. La moitiĂ© occidentale est globalement plane et accueille l’aĂ©roport et l’essentiel de l’habitat avec Georgetown, « capitale administrative » et principal pĂŽle d’habitat civil de l’üle, complĂ©tĂ© dans l’intĂ©rieur par le hameau de Two Boats. La moitiĂ© orientale est plus accidentĂ©e, dominĂ©e par The Peak, qui culmine Ă  859 m., et prĂ©sente de nombreux petits cĂŽnes Ă©ruptifs (Sisters Peak Ă  445 m, Weather Post Ă  608 m...) ou de nombreuses coulĂ©es volcaniques, d’oĂč ces couleurs noires ou brunes bien contrastĂ©es sur l’image.

Cette Ăźle est en effet d’origine volcanique et gĂ©ologiquement rĂ©cente. Ceci explique en particulier la structure des cĂŽtes : les rivages sont composĂ©s de petites falaises abruptes tombant dans la mer, comme le montrent sur l’image les vagues blanches qui ourlent toute la moitiĂ© sud de l’image. La seule zone de plage est celle de Georgetown. Cette structure explique l’absence de bon mouillage pour les navires et la difficultĂ© Ă  aborder l’üle en venant de la mer ; les sites de Georgetown et North Point sont Ă©quipĂ©s d’étroites jetĂ©es s’avançant dans la mer. A contrario, l’aĂ©roport joue un rĂŽle dĂ©terminant dans les liens entre l’üle et le reste du monde.    

A l’échelle du globe, nous sommes en plein ocĂ©an Atlantique Sud, dans les mers chaudes, presque sous l’équateur puisqu’au 7°56' Sud et Ă  14°22' West. L’üle dispose globalement d’un climat dĂ©sertique chaud, avec cependant comme dans toutes les Ăźles intertropicales de nombreux microclimats. Les tempĂ©ratures littorales peuvent atteindre entre 23 et 28°C, mais tomber Ă  5°C sur les hauteurs. Les eaux froides des courants marins de Benguela et sud-Ă©quatorial expliquent des prĂ©cipitations particuliĂšrement faibles avec seulement 173 mm par an.

 Pour comprendre la prĂ©sence de cette Ăźle isolĂ©e en plein ocĂ©an, il faut faire appel Ă  la tectonique des plaques. Ascension est un des pointements appartenant la grande dorsale sous-marine qui se dĂ©ploie sur des milliers de km au fond de l’ocĂ©an. L’üle de Saint HĂ©lĂšne Ă  laquelle elle est rattachĂ©e administrativement se trouve 1300 km au sud-est, les plus proches cĂŽtes africaines du LibĂ©ria au nord sont Ă  1600 km et celles du Congo Ă  l’est Ă  2900 km et, enfin, Recife et le BrĂ©sil se trouvent 2300 km Ă  l’ouest.  



Ascension : un des Ăźles du British Overseas Territory of St-Helena

InhabitĂ©e, l’üle devient officiellement possession britannique en 1815 alors que l’Angleterre s’affirme enfin sans partage comme la plus grande puissance impĂ©riale aprĂšs l’écrasement du Ier Empire, NapolĂ©on Ă©tant dĂ©finitivement exilĂ© sur l’üle de Saint HĂ©lĂšne. Au milieu du XIXem siĂšcle, Ascension sert de port d’attache aux navires britanniques luttant contre la traite nĂ©griĂšre au large des cĂŽtes atlantiques africaines. En 1899, l’Eastern Telegraph Compagny l’utilise comme Ăźle-relais dans la pose du premier cĂąble tĂ©lĂ©graphique sous-marin reliant les Ăźles britanniques aux colonies d’Afrique du Sud dans le cadre de l’Empire britannique, alors premiĂšre puissance mondiale grĂące en particulier Ă  sa flotte, la Navy.  

Ascension intĂšgre administrativement en septembre 1922 l’ « U.K Overseas Territory of Saint Helena, Ascension Island and Tristan da Cunha ». Cette opĂ©ration d’ingĂ©nierie administrative coloniale a pour objectif de normaliser le statut de cette Ăźle qui fut de 1815 Ă  1922 sous administration de l’AmirautĂ© britannique, donc de la marine de guerre. De 1922 Ă  1964, c’est le responsable de la station local de l’Eastern Telegraph Compagny qui a en responsabilitĂ© la gestion administrative d’Ascension avant qu’un administrateur direct soit enfin dĂ©tachĂ© de Saint HĂ©lĂšne.

Il convient de souligner que juridiquement ces Ăźles sont des territoires directs de la Couronne britannique, les fameux « Crown dependancies », comme Jersey et Guernesey dans la Manche, l’üle de Man, les Bermudes, ou les Falkland/Malouines par exemple. Depuis le 1er septembre 2009, leur nom officiel est « Saint HĂ©lĂšne et dĂ©pendances » en lien avec l’adoption d’une nouvelle constitution qui place les trois territoires - regroupĂ©s sous la Couronne - sur un pied d’égalitĂ©.

Totalement perdue dans l’immensitĂ©, la minuscule Ăźle volcanique de Tristan da Cunha est Ă  2400 km au sud de Saint HelĂšne qui est elle-mĂȘme Ă  1300 km au sud-est d’Ascension. Du fait d’une position exceptionnelle en plein ocĂ©an, ces trois territoires offrent au Royaume-Uni une Zone Économique Exclusive de 1641 million de kmÂČ, soit une surface Ă©quivalente Ă  celle d’un pays comme l’Argentine. Ascension apporte 441 658 kmÂČ de ZEE, soit un rapport de 1 Ă  5.000 entre sa surface terrestre et sa ZEE, St HĂ©lĂšne 444 916 kmÂČ et, surtout, Tristan da Cunha 754 700 kmÂČ du fait bien sĂ»r de son caractĂšre d’archipel.      

Au total, les BOT of St-Helena regroupent trois systĂšmes insulaires peuplĂ©s de 5600 habitants et couvrant 394 kmÂČ, mais s’étendant sur une immense distance de 3640 km nord/sud. Au milieu des trois et Ăźle la plus peuplĂ©e avec 4500 habitants, Sainte-HĂ©lĂšne en est la capitale administrative. Si Tristan da Cunha n’est habitĂ©e que par 300 habitants, Ascension est peuplĂ©e de 800 habitants permanents, qui sont complĂ©tĂ©s par environ 1000 habitants « non-permanents », pour l’essentiel des militaires et des personnels techniques des grandes agences assurant le fonctionnement et la maintenance des nombreux Ă©quipements installĂ©s sur l’üle. Un systĂšme de rotations aĂ©riennes rĂ©guliĂšres - hebdomadaires ou mensuelles - vers le Royaume-Uni ou la Floride dĂ©senclave l’üle.   

Mais comme le montre la carte, dans le systĂšme territorial britannique le BOT de St HĂ©lĂšne sert aussi de relais vers les Ăźles mĂ©ridionales que sont les Falkland Islands, peuplĂ©es de 3200 habitants, et les deux annexes - inhabitĂ©es - de South Georgia et South Sandwich Islands. Le contrĂŽle de ces six systĂšmes insulaires, de tailles et d’importances bien diffĂ©rentes - dans l’Atlantique Sud participe de l’affirmation de puissance du Royaume-Uni dans le monde et de son statut de puissance maritime.  

Une ßle-relais océanique largement mobilisée durant la 2em Guerre mondiale puis la Guerre froide  

Durant la Seconde Guerre mondiale, Ascension voit son intĂ©rĂȘt gĂ©ostratĂ©gique renouvelĂ© en servant d’importante base aĂ©ronavale dans la lutte anti-sous-marine contre la Kriegsmarine nazie lors de la Bataille de l’Atlantique. Face aux difficultĂ©s du Royaume-Uni, ce sont les États-Unis qui en 1942 financent et prennent en charge directement la construction de l’aĂ©rodrome militaire, le Wideawake Airfield, dotĂ© aujourd’hui d’une longue piste de 3000 m. On y installe bien sur conjointement une station radio haute frĂ©quence de radiogoniomĂ©trie qui permet par triangulation d’identifier la position des navires ennemis.       

Durant la Guerre froide entre juin 1956 et 1961, les États-Unis y installent une sĂ©rie de stations de suivi au sol de l’ « Eastern Range », un terme qui dĂ©finit l’angle de lancement des missiles et des fusĂ©es depuis la base de Cap Canaveral situĂ©e dans le sud de la Floride. La base de l’US Air Force de Cat Hill, situĂ©e au sud de Georgetown, accueille alors en particulier une puissante antenne radar balayant tout l’Atlantique. L’un des programmes de dĂ©veloppement et de test de missiles antibalistiques a pour objectif de dĂ©truire les missiles balistiques intercontinentaux soviĂ©tiques.

Puis dans la dĂ©cennie 1960, la « course Ă  l’espace » dope les opĂ©rations spatiales et de tĂ©lĂ©communication des États-Unis qui ont donc besoin d’installations techniques toujours plus Ă©laborĂ©es. La NASA ouvre ainsi une station de suivi de ses vols Ă  Devil's Ashpit dans l’est volcanique de l’üle alors que la sociĂ©tĂ© britannique de tĂ©lĂ©communication Cable & Wireless installe une station terrestre Ă  Donkey Plain, dans le centre-ouest de l’üle. Ces installations furent largement utilisĂ©es, par exemple, pour l’exploitation d’Intelsat I, ou Early Bird, le premier satellite de tĂ©lĂ©communications placĂ© en orbite gĂ©osynchrone en 1965 qui permettait des liaisons presque instantanĂ©es entre les États-Unis et l’Europe.   

Une ßle fermée en plein renouveau géostratégique, un quasi condomimium anglo-américain

AprĂšs avoir connu comme nous l’avons vu diffĂ©rents cycles gĂ©ostratĂ©giques - tels la lutte contre la traite, la construction impĂ©riale, la lutte contre l’Allemagne nazie durant la Seconde guerre mondial puis la rivalitĂ© avec l’URSS durant la Guerre froide - Ascension est rentrĂ©e sans difficultĂ© de plein pied dans le XXIe siĂšcle. Elle connait en effet ces derniĂšres dĂ©cennies un vĂ©ritable renouveau de ses activitĂ©s.

Il convient de souligner que du fait de la diversitĂ©, de l’importance et du caractĂšre trĂšs sensible des activitĂ©s et des Ă©quipements qui y sont installĂ©s, l’üle est verrouillĂ©e et fermĂ©e pour des raisons de sĂ©curitĂ©. MĂȘme les ingĂ©nieurs de la NASA qui viennent y travailler doivent obtenir au prĂ©alable l'approbation des armĂ©es britannique et amĂ©ricaine avant de pouvoir s’y rendre puis y dĂ©barquer. Certaines installations militaires des États-Unis y sont identifiĂ©es comme des « Forwards Operation Sites » du commandement continental de l’US AFRICOM et emploieraient plusieurs centaines de personnes.

Ce territoire britannique d'outre-mer fonctionne en effet de fait comme un quais-condominium amĂ©ricano-britannique, terme qui en droit public international dĂ©finit un territoire sur lequel deux États exercent une souverainetĂ© conjointe. Cette situation locale tĂ©moigne Ă  la perfection de la fusion des systĂšmes gĂ©ostratĂ©giques anglais et Ă©tasuniens dans un lien transatlantique Ă©troit, voire parfois fusionnel.

Aujourd’hui, l’üle accueille plusieurs Ă©quipements et plusieurs unitĂ©s de grande importance gĂ©ostratĂ©gique. Ascension hĂ©berge ainsi par exemple la troisiĂšme station de transmission haute frĂ©quence situĂ©e Ă  l’étranger - Ă  cĂŽtĂ© de Chypre et des iles malouines - du Service de communication haute frĂ©quence - Defence High Frequency Communications Service - du MinistĂšre britannique de la DĂ©fense. Cette station est pourvue de deux sites distincts. Ce systĂšme permet des communications sĂ©curisĂ©es en temps rĂ©el entre stations au sol, les sous-marins, les navire de surface, les avion et les hĂ©licoptĂšres.

Un condensĂ© de techniques et de hautes technologies est prĂ©sent sur l’üle qui assure des fonctions d’échelles continentales ou mondiales en s’insĂ©rant dans des rĂ©seaux de tĂ©lĂ©communications particuliĂšrement denses. On y trouve ainsi un relais atlantique des services d’émission de la BBC - BBC World Service, bien visible au nord de l’image. Mais aussi une des quatre principales station-antenne assistant les opĂ©rations mondiales du systĂšme de positionnement par GPS - Global Positioning System. Ou encore une station de suivi des fusĂ©es Ariane et Soyouz de l’Agence Spatiale EuropĂ©enne (ESA) lancĂ©es Ă  partir du site guyanais de Kourou. Parfois, l’üle sert enfin de terrain d’entrainement aux militaires britanniques qui se forment au pilotage des drones.

L'important aĂ©rodrome militaire de Wideawake Airfield accueille la Royal Air Force Ascencion Island. Il fut massivement utilisĂ© en 1982 pour organiser des vols de bombardement Ă  longue portĂ©e de 6000 km lors de la Guerre des Malouines vers les Ăźles Falkland, envahies par l’Argentine. C’est aujourd’hui une escale de ravitaillement en carburant pour les vols militaires entre le Royaume-Uni et la base de la RAF Mount Pleasant des Ăźles Falkland. Au centre de l’üle, RAF Travellers Hill est une base et un lotissement accueillant les militaires britanniques. Il convient de souligner que cet aĂ©rodrome militaire est aujourd’hui exploitĂ© conjointement par la RAF - Royal Air Force et l’USAF - United States Air Force. En dehors des rotations de quelques navires ravitaillant l’üle, cet aĂ©roport est le seul point d’interface entre l’üle et le monde.

Le site de Cat Hill de l’US Air Force, situĂ© entre l’aĂ©roport militaire de Wideawake et Georgetown, occupe dans l’üle une place particuliĂšrement importante du fait des installations nĂ©vralgiques qui y sont implantĂ©es. C’est par exemple lĂ  que fut installĂ©e l’ancienne Target Tracking Radar Station et que se trouve depuis 2015 un des puissants tĂ©lescopes de l’agence spatiale Ă©tatsunienne, la NASA, chargĂ© d’identifier et de traquer les dĂ©bris en orbite spatiale autour de la terre : le John Africano NASA/Air Force Research Laboratory Orbital Debris Observatory. Les dĂ©bris spatiaux en orbite prĂ©sentent en effet de plus en plus un grand risque pour les engins spatiaux, Ă  la fois habitĂ©s et non habitĂ©s, civils et militaires car nous sommes souvent sur des technologies ou des Ă©quipements duals. Depuis 2019, la station de suivi au sol de Catt Hill est passĂ©e sous le contrĂŽle de l’US Space Force - USSF, crĂ©Ă©e par le PrĂ©sident Donald Trump.  

Les grandes oreilles du systĂšme mondial d’espionnage Échelon sont aussi prĂ©sentent sur la base de Cat Hill dans le site conjoint de la National Security Agency - N.S.A Ă©tasunienne et du GCHQ Composite Signals Organisation britannique. Le Government Communications Headquarters - GCHQ est le service gouvernemental en charge du renseignement d’origine Ă©lectromagnĂ©tique et de l'interception des communications (COMINT). Cette collaboration est nĂ©e du traitĂ© bilatĂ©ral secret UKUSA signĂ© en mars 1946, et progressivement Ă©largi au Canada, Ă  l’Australie et Ă  la Nouvelle ZĂ©lande dans le cadre du systĂšme dit Echelon qui resta secret, et donc inconnu du grand public, jusque dans les annĂ©es 1990. Dans cette organisation, les diffĂ©rents États se rĂ©partissent l’espace terrestre afin d’assurer la collecte des informations. ReprĂ©sentant un maillon essentiel de la chaĂźne mondiale des stations d’écoute, la GCHQ Ascension Island est une puissante station d’interception des signaux qui permet de surveiller et d’espionner en temps rĂ©el les communications dans cette partie de l’hĂ©misphĂšre sud dans l’Atlantique Sud et en Afrique.

L’intĂ©rĂȘt d’une Ăźle perdue dans l’Atlantique Sud est donc Ă©vident pour certaines fonctions gĂ©ostratĂ©giques, mĂȘme si celui-ci va totalement Ă  l’encontre des idĂ©es reçues souvent partagĂ©es par le grand public. L’isolement, le dĂ©sert et la marginalitĂ© peuvent ĂȘtre des atouts pour un territoire dans la mondialisation. DĂšs les annĂ©es 1960, la NASA vantait la qualitĂ© du site en position centrale dans l'Atlantique et Ă  proximitĂ© des trajectoires orbitales, gĂ©nĂ©ralement le long de l'Ă©quateur, de nombreux satellites. Dans les annĂ©es 2000, la mĂȘme agence souligne l’excellence des infrastructures, une sĂ©curitĂ© « solide » et des vents d’alizĂ©s favorables. Mais surtout le fait que pour le suivi des dĂ©bris spatiaux en orbite l’üle d’Ascension couvre un" angle mort "dans la couverture des systĂšmes de surveillance Ă©lectro-optique de l'espace lointain au sol (GEODSS).

Sources et bibliographie

Site GĂ©oimage du CNES

Etats-Unis - Floride : Cap Canaveral, les enjeux de l’accùs à l’espace pour la 1ùre puissance mondiale
https://geoimage.cnes.fr/fr/cap-canaveral-les-enjeux-de-lacces-lespace-pour-la-1ere-puissance-mondiale

France - Guyane. Kourou : le Centre spatial guyanais, le port spatial européen
https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/kourou-le-centre-spatial-guyanais-le-port-spatial-europeen

Océan indien : BIOT - Diego Garcia, une base aéronavale géostratégique pour les Etats-Unis
https://geoimage.cnes.fr/fr/geoimage/ocean-indien-biot-diego-garcia-une-base-aeronavale-geostrategique-pour-les-etats-unis

Royaume-Uni. Tristan Da Cunha : hĂ©ritage impĂ©rial, environnement et protection de la biodiversitĂ© marine dans l’Atlantique Sud
Royaume-Uni. Tristan Da Cunha : hĂ©ritage impĂ©rial, environnement et protection de la biodiversitĂ© marine dans l’Atlantique Sud

Deux sites

La carte de la colonie de Saint-HĂ©lĂšne en 1978 dans l’Atlantique Sud
https://maps.lib.utexas.edu/maps/islands_oceans_poles/southatlanticislands.jpg

Ascension island, John Africano NASA/Air Force Research Laboratory Orbital Debris Observatory 
https://orbitaldebris.jsc.nasa.gov/measurements/optical.html


Bibliographie de l’auteur

Laurent Carroué : Atlas de la mondialisation. Une seule terre, des mondes. Coll. Atlas, Autrement, Paris, 2020.   

Laurent Carroué : Géographie de la mondialisation. Crises et basculements du monde, coll. U, Armand Colin. 2019.

Contributeur

Proposition : Laurent CarrouĂ©, Inspecteur gĂ©nĂ©ral de l’Éducation nationale, du sport et de la recherche, directeur de recherche Ă  l’Institut Français de GĂ©opolitique (UniversitĂ© Paris VIII)

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