Ile-de-France. Le quartier d’affaires de La Défense : entre affirmation mondiale et tensions géopolitiques locales

Avec ses 3,6 millions m2 de bureaux et sa forte concentration de gratte-ciels, le quartier d’affaires de La Défense est le premier d’Europe. Quartier entièrement planifié par l’Etat et érigé à partir des années 1960 dans le prolongement de l’axe historique de Paris, La Défense constitue un pôle central de commandement du fait de la localisation des sièges sociaux de grandes firmes transnationales. Hyperconnecté par un réseau d’axes de communication très performants, il participe directement à faire de Paris une ville mondiale. Mais son inscription à l’échelle locale, à cheval sur plusieurs communes, suscite de vives tensions et des rivalités de pouvoir tant en matière d’aménagement que de gouvernance.

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Légende de l’image

Cette image a été prise par un satellite Pléiades le 21/07/2013. Il s’agit d’une image en couleurs naturelles, de résolution native à 0,70m, ré-échantillonnée à 0,5m

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Présentation de l’image globale

La Défense : un des plus importants quartiers d’affaires
d’Europe et du monde


Une banlieue puissamment structurée par l’axe historique de Paris

D’emblée, cette image fait ressortir distinctement l’organisation spatiale du site de La Défense : celui-ci est ordonné selon un axe longitudinal est-ouest constituant le prolongement de l’axe historique de Paris. Celui-ci met en séquence depuis le Louvre, la Concorde, les Champs Elysées, l’Arc de Triomphe, la place de l’Etoile, l’avenue de la Grande Armée, la porte Maillot, l’avenue Charles-de-Gaulle et le pont de Neuilly (visible sur l’image). Cet axe de prestige est aménagé dès le XVIIe siècle par Colbert et André Le Nôtre dans le but de relier le château des Tuileries, la demeure du roi, à ses chasses de Saint-Germain-en-Laye. Il inscrit de fait La Défense - et donc le monde des affaires - dans la géographie parisienne du pouvoir et dans une histoire, que les acteurs de l’opération d’aménagement ont voulu la plus longue possible. Ainsi, l’Arche de La Défense, tel un miroir de l’Arc de Triomphe installé sur la colline de Chaillot, prolonge par sa forme ouverte la perspective de l’axe historique.   

Mais au-delà de son unité apparente façonnée par l’axe majeur, ce territoire présente une mosaïque de paysages urbains contrastés. L’analyse historique et géographique permet de retracer la création et l’évolution de cette banlieue parisienne si particulière. En bord de Seine à l’est, le quartier d’affaires de La Défense circonscrit par son boulevard circulaire en forme de poire, se distingue par sa forte minéralité et ses tours de bureaux de grande hauteur. Prolongeant la perspective au-delà de l’Arche de La Défense, il est suivi par les « Terrasses de Nanterre », dont l’aménagement est en cours d’achèvement. Enfin, coupée du reste du territoire par la frontière qu’est l’autoroute urbaine A86, la zone terminale en bordure de Seine est essentiellement vouée aux activités industrielles avec les zones des Guilleraies et des Hautes-Pâtures, séparées entre elles par les anciennes Papeteries de la Seine et la maison d’arrêt de Nanterre. Cet espace connaît d’importantes mutations urbaines en lien avec la reconquête des berges du fleuve (écoquartier Hoche, parc du Chemin de l’île, projet de couverture de l’échangeur A86/A14).

Aux abords sud des Terrasses domine un paysage de grands ensembles (tours Aillaud, tours HLM des Fontenelles et du Champ-aux-Melles, cité Marcellin Berthelot, tripodes Rathelot) fédéré par un grand parc urbain, le parc André Malraux. De l’autre côté de l’axe des Terrasses, la plaine des Champs-Philippe semble faire office d’Edge Town (bordure de ville) du secteur. S’y concentrent des zones d’activité industrielles et commerciales en mutation, plusieurs grands équipements publics (université Paris-Nanterre, hôpital de Nanterre, cimetières) et des ensembles de logements pour la plupart sociaux (Petit Nanterre, cité Anatole France, Provinces Françaises). Cet espace est traversé et morcelé par de nombreuses voies ferrées (faisceau ferroviaire de la Folie-Nanterre derrière l’Arche). L’aspect déstructuré de ce secteur contraste nettement avec l’agencement ordonné de la Défense et des Terrasses de Nanterre.  

Cette vaste zone centrale qui court de la Seine à la Seine est englobée dans une nappe urbaine caractéristique du paysage résidentiel de la banlieue parisienne. Il est marqué par un habitat très dense associant noyaux d’anciens villages (cf. centre-ville de Nanterre), zones pavillonnaires (cf. quartier du Mont-Valérien au sud) et villes haussmanniennes (Neuilly-sur-Seine en front de Paris).

L’exceptionnelle et radicale transformation urbaine d’une banlieue industrielle

L’aménagement du site de La Défense remonte au milieu des années 1950. Les premières implantations, aux abords de ce qui s’appelait alors le rond-point de La Défense-de-Paris sont le résultat d’initiatives privées antérieures à l’intervention de l’Etat. Ainis, la construction du Centre national des industries techniques (CNIT), un palais d’exposition à la forme triangulaire et à l’architecture moderne (une voûte tripode en béton) bien visible sur l’image, est lancée dès 1954 par le syndicat des constructeurs français de machines-outils. Elle est suivie de celle du siège social d’Esso, la 1ère tour de bureau à la fois du quartier de La Défense et de France, décidée trois ans plus tard (détruite en 1993).

Mais l’impulsion décisive revient surtout à l’Etat, en particulier sous les présidences de C. De Gaulle et de G. Pompidou. L’objectif est alors de répondre à la montée en puissance d’une nouvelle demande, celle de l’immobilier d’entreprise, tout en évitant un bouleversement urbanistique et une congestion du centre de la capitale. Le choix d’implanter un projet d’envergure à La Défense tient à deux principaux facteurs. Premièrement, sa situation privilégiée aux portes de Paris dans le prolongement de l’axe historique. Deuxièmement, à une urbanisation encore faible et relativement informelle de ce territoire de banlieue constitué d’un tissu mixte de pavillons vétustes et d’une multitude de petites usines en tout genre (automobile, aviation, produits chimiques, textiles, ateliers mécaniques, etc.). C’est donc l’Etat qui s’est chargé de la construction de l’ensemble des infrastructures (réseaux de transports et réseaux techniques), a mobilisé le foncier en détruisant plus de mille commerces, ateliers et industries, et a exproprié plusieurs milliers de personnes (9 250 logements) tout en relogeant plus de 25 000 habitants.

La création de l’EPAD

Pour mener à bien cette opération complexe réalisée à cheval sur trois communes de banlieue alors très industrielles (Puteaux, Courbevoie et Nanterre), l’Etat s’est doté d’un établissement public d’aménagement, l’EPAD (septembre 1958). Il a mis à sa disposition un vaste territoire (750 hectares) d’intérêt national, ici au centre de l’image. Dès l’origine, celui-ci a été réparti en deux zones. A l’est se trouve la zone A (130 hectares) couvrant partiellement les communes de Puteaux et de Courbevoie sur laquelle l’essentiel des constructions de bureaux du quartier d’affaires est réalisé selon un plan-masse de 1964. A l’ouest, se trouve la zone B (620 hectares) située exclusivement sur la commune de Nanterre et dédiée à un vaste projet d’urbanisation (université, grands ensembles de logements, parcs urbains, cité des Arts finalement abandonnée en 1969 sur décision de Pompidou au profit du Centre Beaubourg à Paris) en lieu et place des terrains agricoles et des bidonvilles où vivaient encore près de 8.000 personnes, pour la plupart originaires d’Algérie.

Le quartier d’affaires est donc le résultat d’une coproduction entre des acteurs privés et la puissance publique. Par son statut, l’EPAD est placé sous la tutelle de l’Etat, mais il est autonome juridiquement et financièrement : il se finance par la vente de « droits à construire » aux promoteurs et aux entreprises, en échange de quoi il effectue des études d’urbanisme, réalise les travaux d’infrastructures et aménage l’espace public pour accueillir les nouveaux bâtiments. Plus l’établissement vend des droits à construire, plus il génère des rentrées d’argent. Mais plus le site se développe, plus les coûts de fonctionnement augmentent (entretien et construction d’infrastructures).

Le quartier d’affaires de La Défense : un développement au gré de la conjoncture économique et politique

Le site de La Défense connaît son véritable essor pendant les Trente Glorieuses : de 800 000 m² de bureaux prévus initialement, on passe à 1,5 millions de m² en 1971. Les tours dites de première génération (tour Nobel, tour Elf) sont construites selon le même gabarit (100 mètres de haut, une base de 42 mètres sur 24). Elles laissent la place au début des années 1970 aux tours dites de deuxième génération qui sont plus hautes (tour Fiat de 184 m, aujourd’hui tour Areva-Orano) pour répondre aux demandes des entreprises. Erigé sur un léger relief d’interfluve – la butte de Chantecoq (22 mètres de dénivelé), le quartier d’affaires devient visible depuis les Champs-Elysées, ce qui suscite une première polémique d’ordre esthétique (cf. les critiques de Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre des Finances).

Mais au milieu des années 1970, la Défense est frappée de plein fouet par la crise économique : l’établissement public est proche de la faillite, les chantiers sont arrêtés et certains projets emblématiques abandonnés (projet d’Emile Aillaud sur le site Tête Défense). Le sauvetage du quartier d’affaires est finalement organisé par l’Etat en 1978 : 350 000 m² supplémentaires sont accordés, on décide d’y implanter deux ministères et on lance le chantier de l’autoroute A14. Les promoteurs réinvestissent alors La Défense (cf. rôle de Christian Pellerin, surnommé le « roi de La Défense »).

L’accélération de la mondialisation financière dans les années 1980 constitue une période faste pour le quartier d’affaires, alors que l’assouplissement de la procédure d’agrément décidée par l’Etat y explique un nouveau boom immobilier. Une troisième vague de sièges sociaux ou de directions continentales de grandes firmes transnationales françaises ou étrangères (IBM…) renforce considérablement sa spécialisation dans les fonctions de commandement et de gestion et confirme un peu plus son rôle international.

Surtout, dans la lignée des « grands travaux présidentiels », l’ambition architecturale de La Défense est relancée par l’Etat, avec la construction de la Grande Arche imaginée par l’architecte danois Johan Otto von Spreckelsen. Elle est inaugurée en grande pompe par François Mitterrand en juillet 1989 lors du sommet du G7 et est symboliquement baptisée l’ « Arche de la Fraternité » pour le bicentenaire de la Révolution française.

En raison de la surabondance de l’offre immobilière, La Défense connaît une seconde crise au début des années 1990, bien que d’un impact plus limité, dont témoigne l’abandon du projet de « Tour sans fins » de Jean Nouvel, qui aurait été le plus haut gratte-ciel d’Europe avec ses 425 mètres). Le quartier garde une image positive et attire rapidement de nouveaux investisseurs avec l’installation des sièges sociaux de la Société Générale, de Bull et de Total et de nouveaux projets d’envergure (tours jumelles de Cœur Défense en 2001). En 2006, Nicolas Sarkozy, alors ministre et très lié aux Hauts de Seine, lance le « plan de renouveau de La Défense » qu’il intègre un an plus tard à son projet présidentiel du Grand Paris : l’objectif affiché est de faire de La Défense la « City française » capable de concurrencer les autres grandes places financières mondiales (450 000 m² de bureaux supplémentaires, modernisation des tours).

Mais la crise économique de 2008, marquée cette fois par un manque de liquidités bancaires (credit crunch), fragilise durement la relance du quartier d’affaires et en particulier le modèle des IGH – immeubles de grande hauteur – jugés trop peu rentables (abandon du projet de la tour Signal de Jean Nouvel ou encore de celui des tours Phare et Generali). Néanmoins, par son potentiel économique et son capital symbolique, La Défense reste un territoire unique en France et demeure très attractif à l’échelle de l’Europe : le Brexit est à ce titre considéré comme une aubaine pour le quartier d’affaires français, qui bénéficie déjà de la relocalisation sur le continent de nombreux établissements bancaires et financiers (Autorité bancaire européenne en 2019, HSBC, etc.).

L’extension de La Défense et les conflits autour de l’aménagement et de la gouvernance du quartier d’affaires
Dès la fin des années 1980, en raison de son succès, le quartier d’affaires est de plus en plus à l’étroit dans son périmètre de la zone A. Face à la saturation du site historique, le boulevard circulaire est largement débordé par la construction de nouvelles tours (cf. image). A l’ouest, juste derrière l’Arche côté Nanterre, la Société Générale installe son siège social en 1995 dans une double tour. Au nord, sur Courbevoie dans le Faubourg de l’Arche (tour T1). Et au sud à Puteaux qui avait déjà accueilli de nombreuses tours, notamment en bord de Seine (tour Bolloré, tour France).

Depuis, l’influence du pôle de La Défense se diffuse progressivement sur les communes voisines de La Garenne-Colombes, de Suresnes et de Rueil-Malmaison (hors image) qui accueillent à leur tour de très nombreux sièges sociaux (Philips, Vinci, Schneider Electric, Unilever France, Novartis Pharma...).

L’Etat projette alors d’étendre La Défense (Mission « Grand Axe » en 1990) au-delà de l’Arche, sur la zone B, qui est considérée comme la seule réserve foncière encore disponible et donc indispensable pour son développement. Mais à l’heure de la décentralisation, la Ville de Nanterre, communiste depuis 1935, n’entend pas laisser son territoire, qu’elle estime déjà « meurtri » par la construction du quartier d’affaires, aux mains de l’Etat. Elle refuse de devenir une « Défense-bis » et redoute tout particulièrement les conséquences sociales et donc les risques de déstabilisation électorale d’une telle densification urbaine : les 300 000 m² de bureau et 14 000 nouveaux logements prévus apporteraient 30 000 habitants supplémentaires dans une ville qui en compte 85 000. L’opposition de Nanterre débouche sur un long conflit avec l’Etat. A la suite de l’arrivée de la gauche au pouvoir, un protocole d’accord est finalement signé en 2000 qui permet à la Ville de Nanterre de garder en partie la maîtrise de l’aménagement de son territoire grâce à la création d’un nouvel établissement public, l’EPASA (Etablissement public d’aménagement Seine-Arche), au sein duquel l’Etat n’est plus dans une situation d’hégémonie.

Mais moins de dix ans plus tard, le lancement par Nicolas Sarkozy de son projet du Grand Paris se traduit par une nouvelle offensive de l’Etat sur la ville de Nanterre en 2008. Dans le contexte de compétition exacerbée entre villes mondiales, le territoire de la ville communiste est considéré comme éminemment stratégique pour faire de La Défense une place financière de première importance. L’issue du conflit est alors défavorable à Nanterre qui est dessaisie de fait de l’aménagement d’une grande partie de son territoire communal : les deux établissements publics (EPAD et EPASA) sont fusionnés et donnent naissance en 2010 à l’EPADESA (Etablissement public d’aménagement de la Défense Seine Arche), dont la mission consiste notamment à densifier le territoire Seine-Arche.

Cependant, la fusion des deux établissements publics d’aménagement a ravivé le vieux conflit au sujet du financement du site de La Défense. De son côté, l’Etat accuse les collectivités locales - les villes de Puteaux, Courbevoie et Nanterre, le conseil départemental des Hauts-de-Seine et la région Île-de-France - de ne pas prendre suffisamment part au financement de la gestion du quartier d’affaires, alors même qu’elles bénéficient d’importants retombées financières et fiscales via les entreprises (450 millions d’euros par an selon une note interne de l’EPADESA). De leur côté, les collectivités locales estiment qu’elles héritent d’un patrimoine que l’Etat (via l’EPAD) a laissé se dégrader et qu’elles n’ont donc pas à être responsables financièrement d’un choix d’urbanisme - l’urbanisme de dalle - qui fut décidé par l’Etat seul et dont les coûts en termes d’entretien sont bien plus élevés qu’un urbanisme plus classique.

Les travaux de rénovation et de modernisation du quartier d’affaires sont en effet devenus de plus en plus urgents (estimés à 350 millions d’euros) tant les infrastructures et les équipements publics, qui datent pour la plupart des années 1970/1980, sont dans un état de délabrement avancé. C’est pourquoi, plus de trente ans après les lois de décentralisation et après plus de cinquante ans d’hégémonie sur ce territoire, l’Etat a finalement concédé les rênes du quartier d’affaires aux collectivités locales afin qu’en contrepartie elles assument de prendre en charge son financement. Un nouvel établissement public local, appelé Paris-La Défense, a été créé en 2018 ; consacrant de fait la domination des collectivités locales, en particulier du département des Hauts-de-Seine, sur la gouvernance du premier quartier d’affaires d’Europe.

Ainsi, le quartier d’affaires de La Défense relève d’une gouvernance entièrement publique, qui n’est d’ailleurs pas une spécificité française (Bankenviertel à Francfort, Moskva City à Moscou, Nishi-Shinjuku à Tokyo). Il se distingue néanmoins cependant d’autres grands quartiers d’affaires mondiaux dont le mode de gestion est soit entièrement privé (Canary Wharf à Londres), soit privé par délégation de service public (Lower Manhattan et Midtown Manhattan à New-York, The Loop District à Chicago), soit encore mixte public/privé (City à Londres, Marunouchi à Tokyo).


L’image satellite couvre une partie du nord du département des Hauts-de-Seine (92) enserré dans la première boucle de la Seine à l’ouest de Paris. Elle est centrée sur le territoire élargi du quartier d’affaires de La Défense, qui est situé sur les communes de Nanterre, Puteaux, Courbevoie et La Garenne-Colombes.

Partie intégrante de la Métropole du Grand Paris (MGP) depuis 2016, ce territoire de la proche banlieue se caractérise par une urbanisation relativement dense, mais aux formes très contrastées.

Le schéma ci-contre indique les grands ensembles évoqués

Zooms d’étude


La Défense : le pôle de commandement économique d’une ville mondiale Un urbanisme de dalle au cœur du dispositif urbain

En raison de sa forme urbaine spécifique caractérisée par un cortège de tours ordonnées de part et d’autre de l’axe historique, le quartier d’affaires de La Défense marque une nette discontinuité urbaine au sein de la banlieue ouest de Paris. Le tracé du boulevard circulaire qui en détermine ses limites amplifie l’effet de rupture. Par ailleurs, la vaste dalle (36 ha) entièrement piétonne sur laquelle repose le quartier d’affaires surélève l’espace public et tend à l’isoler un peu plus de son environnement immédiat. D’innombrables passerelles, escaliers et ascenseurs tentent de l’y raccorder, mais La Défense semble « hors-sol ». La topographie naturelle est comme niée et laisse place sous la dalle à un véritable « paysage du dessous » constitué d’une superposition de niveaux enterrés (commerces, parking, RER, métro, autoroute – A14 depuis 1996 : 100 000 voitures par jour, réseaux techniques…).

Au-dessus, la dalle est organisée en différentes séquences urbaines bien repérables sur le zoom : d’est en ouest, le long de l’axe, se succèdent le bassin Takis, l’esplanade qui est bordée de platanes et d’immeubles bas, la place de La Défense (à l’emplacement de l’ancien rond-point de La Défense) qui constitue le lieu central de circulation piétonne autour duquel se déploient plusieurs tours de grande hauteur, et enfin le parvis de La Défense encadré par le CNIT, l’Arche de La Défense et l’imposant centre commercial des Quatre Temps.  

Le premier quartier d’affaires d’Europe

Avec ses 3,6 millions de mètres carrés de bureaux (4,7 millions avec Nanterre, soit 10 % du parc régional), le quartier d’affaires de La Défense est le 1er quartier d’affaires d’Europe devant ceux de Londres et de Francfort. Il apparaît comme le quatrième quartier d’affaires le plus attractif au monde, derrière la City à Londres, Midtown à New-York et Marunouchi à Tokyo. Il accueille 400 entreprises, dont 75% de sièges sociaux, et 15 des 500 premières entreprises mondiales.

La Défense est une pièce maîtresse dans l’affirmation de Paris comme ville mondiale. Son développement est indissociable des mutations du système productif mondial. L’essor des firmes transnationales et l’accélération de la mondialisation financière se caractérisent par la concentration toujours plus forte des capitaux et des fonctions stratégiques de commandement et de gestion dans quelques quartiers d’affaires localisés dans les grandes métropoles mondiales. C’est cette polarisation sans précédent qu’a identifié la sociologue néerlando-américaine Saskia Sassen dans son ouvrage The Global City (1991).

La skyline de La Défense : une relative exception en Europe

Par sa concentration de gratte-ciels, La Défense rappelle davantage le modèle des CBD (Central Business District) des villes nord-américaines que celui des centres d’affaires des villes européennes. Sa skyline, ou ligne d’horizon, constituée de plus 70 tours de bureaux (IGH) dont la plus haute culmine pour l’instant à 231 mètres de hauteur (tour First), dépasse très largement la nappe urbaine parisienne (20-30 mètres en moyenne).

Sa silhouette, visible à des kilomètres à la ronde, constitue un repère iconique du paysage métropolitain. Le choix de la très grande hauteur et d’une architecture de prestige avec la signature d’architectes de renommée internationale est la marque de plus en plus caractéristique des grands quartiers d’affaires mondiaux. Ce choix s’inscrit tout aussi bien dans une logique de valorisation du capital immobilier et de fixation des flux de capitaux que dans l’affirmation symbolique de la puissance économique. Malgré la crise, des projets de tours culminant à plus de 300 mètres de hauteur restent ainsi d’actualité à La Défense et doivent sortir de terre à l’horizon 2024 pour les Jeux Olympiques (cf. les tours jumelles de l’Hermitage Plaza de l’architecte Norman Foster avec leurs 323 mètres, qui se veulent comparables à la Tour Eiffel).

Glissements des centralités parisiennes et enjeux des transports

Le site de La Défense témoigne d’une dynamique générale, bien visible dans toutes les grandes métropoles mondiales, de glissement des fonctions stratégiques des vieux centres historiques vers des quartiers d’affaires périphériques plus modernes. La Défense constitue de fait l’extension du « Triangle d’or » parisien (Quartier central des affaires de Paris – QCA – autour des 8e et 9e arrondissements) vers l’ouest parisien.

Cette diffusion des activités de commandement à partir de Paris-centre ouest s’est nécessairement accompagnée de la mise en place d’infrastructures de transports faisant de La Défense un véritable hub régional (gare SNCF en 1968, RER A en 1970, métro en 1992, tramway en 1997). D’ailleurs, 87 % des salariés du quartier d’affaires s’y rendent en transport en commun.

Pour autant, les infrastructures de transport sont aujourd’hui totalement saturées aux heures de pointe et doivent être modernisées. Dans ce contexte, un certain nombre de grands chantiers ont été lancés. L’extension d’Eole (RER E) en 2022 permettra une connexion directe au nord de l’Europe via la gare du Nord. L’arrivée du super métro du Grand Paris Express à l’horizon 2030, doit assurer une plus grande connectivité avec l’aéroport international de Roissy.

La Défense : un des premiers pôles d’emploi francilien et national

Hors Paris intra-muros, le quartier de La Défense est le pôle d’emplois francilien le plus important : 180 000 salariés y travaillent, contre 105 000 à Canary Wharf à Londres, dont plus de 100 000 cadres. La Défense se singularise par l’exceptionnelle concentration des sièges sociaux (au nombre de 1 500) et des directions fonctionnelles de grandes firmes transnationales françaises et étrangères, qui, bien souvent, pour des raisons d’espace et de prix du foncier, ont décidé de quitter ou d’éviter le cœur de Paris. Signe de son internationalisation, 40 % des tours de La Défense sont la propriété d’investisseurs privés allemands, canadiens et américains.

Mais la composition sectorielle de La Défense est différente de celle du QCA parisien. Le secteur finance-assurance est ici dominant et tend à se renforcer (Société Générale, HSBC, Dexia, Allianz, Axa, Citibank...). Il représente près d’un tiers des emplois (40 000 emplois, dont plus de 15 000 pour la seule Société Générale), soit proportionnellement deux fois plus que dans le quartier d’affaires parisien. Fin 2013, la Société Générale a inauguré à La Défense sa « tour Basalte » accueillant la plus grande salle de marché d’Europe continentale dans laquelle travaillent 3 000 traders.

Les activités de support et de conseil, dont le rôle est d’assister les grandes firmes transnationales dans leurs stratégies (activités juridiques et comptables, conseils de gestion, architecture et ingénierie, etc.), arrivent en deuxième position, notamment grâce à la présence de grands cabinets internationaux (Ernst&Young, KPMG, Deloitte). Suivent les activités d’information et de communication qui regroupent tous les services informatiques et de télécommunication (Capgemini, Tata Consultancy Services, Computer Sciences Corporation...). L’industrie est aussi très présente avec 11% des emplois et surtout de grandes entreprises telles que Total, Thalès, General Electric, Rio Tinto, etc.

La Défense : un quartier commercial de première importance

Le quartier d’affaires de La Défense est également un pôle commercial de première importance grâce notamment à la présence depuis 1981 des « Quatre Temps », propriété d’Unibail-Rodamco-Westfield, leader mondial de l’immobilier commercial et premier propriétaire de La Défense.

Plus gros centre commercial d’Europe, il réalise un milliard d’euros de chiffre d’affaires par an grâce à 140 000 m² de surface répartis sur quatre niveaux avec la présence de 227 enseignes. Il draine chaque année plus de 50 millions de visiteurs, soit plus que le Forum des Halles à Paris.

Enfin, on l’oublie souvent, La Défense est aussi un quartier résidentiel où vivent 25 000 habitants, parfois appelés les « Défensiens », et une zone touristique qui attire 8,5 millions de touristes chaque année grâce à une offre hôtelière importante.


Puteaux : une « banlieue bleue » transformée par le quartier d’affaires de La Défense

Les mutations d’une vieille ville industrielle et ouvrière de la banlieue ouest

La ville de Puteaux accueille sur son territoire les deux tiers du quartier d’affaires et des édifices parmi les plus emblématiques de La Défense (La Grande Arche, le CNIT, les Quatre Temps, etc.). Cette ancienne ville ouvrière et industrielle qui a basculé à droite dans les années 1970 a donc connu en un demi-siècle de profondes transformations urbaines, qui se sont elles-mêmes accompagnées de mutations économiques, sociales et politiques d’envergure.

L’implantation du quartier d’affaires a tout d’abord durablement transformé la physionomie urbaine de Puteaux. Situé au nord de la ville, le site de La Défense est nettement séparé des autres quartiers : l’important dénivelé créé par l’urbanisme sur dalle et le boulevard circulaire marquent une véritable frontière intra-urbaine. Le « Bas de Puteaux », coincé entre la ligne de chemin de fer et la Seine, est le secteur le plus anciennement urbanisé (Vieux Puteaux) et s’organise autour de l’imposant l’hôtel de Ville de style années 1930 (bien visible sur le zoom).

Les nombreux établissements industriels (constructeur automobile De Dion-Bouton, industries aéronautiques : Zodiac, Morane-Saulnier) implantés à partir du XIXe siècle sur les vastes terrains plats en front de Seine, ont laissé la place à des tours de bureaux dès les années 1960. De l’autre côté de la voie ferrée, sur le plateau, le « Haut de Puteaux », est marquée par une urbanisation moins dense composée pour l’essentiel d’ensembles d’habitat social (HBM des années 1920/1930).

Le développement de La Défense a amplement contribué à la mutation du tissu productif de Puteaux. La ville compte ainsi près de deux fois plus d’emplois que d’habitants, avec 80 000 emplois pour 45 000 habitants. Sur les trente dernières années, les emplois de la sphère de la production abstraite (conception, recherche, prestations intellectuelles, gestion) ont triplé et représentent désormais plus de 60 % des emplois totaux contre à peine 6 % pour ceux de la production concrète (fabrication, BTP). Puteaux se caractérise plus particulièrement par une concentration exceptionnelle d’emplois de commandement : les cadres des fonctions métropolitaines (chefs d’entreprise, cadres de banques, de la finance, des assurances, avocats, juristes, ingénieurs, etc.) occupent ainsi un emploi sur deux.
 
Une ville riche et gentrifiée

Cette transformation productive s’est traduite sur le plan social par un net embourgeoisement de la ville. A la fin des années 1960, Puteaux est encore une cité industrielle peuplée aux deux tiers d’ouvriers et d’employés (40 % d’ouvriers et 28 % d’employés). Désormais, près d’un actif sur deux résidant à Puteaux appartient à la catégorie des cadres et professions intellectuels (CPIS), tandis que les classes populaires ne représentent plus que le quart de la population active communale.

C’est une des villes de la proche banlieue parisienne où l’effet ciseau entre classes aisées et classes populaires a été le plus marqué : en 1968, on recensait 40 % d’ouvriers et 7 % de cadres. Cinquante ans plus tard, le ratio s’est complètement et parfaitement inversé avec 46 % de cadres et 7 % d’ouvriers. La médiane des revenus moyens est de 26 000 euros (similaire à la moyenne départementale des Hauts-de-Seine), ce qui n’empêche pas la ville de posséder encore un parc d’habitat social relativement conséquent (29 %).

Grâce aux retombées fiscales de La Défense, Puteaux est surtout une ville très riche : son potentiel financier par habitant est parmi les plus élevés de France (4 678 €/hab.) Elle dispose d’un budget colossal (440 M€ en 2018), qui est quatre à cinq fois supérieur à la moyenne des villes de taille comparable : ainsi, Saint-Brieuc, préfecture des Côtes d’Armor, et Blois, préfecture du Loir-et-Cher, ont un budget avoisinant les 90 M€ pour une population équivalente à celle de Puteaux. Il est même plus élevé que celui de la ville de Rennes (370 M€) et presque équivalent à celui de villes comme Strasbourg (450 M€) ou Nantes (460 M€). Chaque année, les excédents budgétaires atteignent plusieurs dizaines de millions d’euros (90 M€ en 2017).

Cette manne financière permet à la municipalité d’engager des aménagements urbains d’envergure renforçant un peu plus la gentrification de la ville. Ainsi en est-il du projet d’éco-quartier des Bergères (sur le zoom : autour du rond-point sur le plateau) : il  prévoit d’ici 2021 la construction de plus de 2 000 logements de standing, d’une résidence de séniors haut de gamme, de 20 000 m² de commerces et de bureaux, d’un groupe scolaire, d’une crèche, d’un hôtel trois étoiles, d’une résidence de tourisme quatre étoiles, le tout dans un style architectural néo-classique et autour d’un parc de trois hectares en forme d’anneau avec rivières artificielle, cascade, bassins d’eau et jardins familiaux.

Elle lui donne surtout les moyens de développer une offre pléthorique d’équipements publics souvent prestigieux et monumentaux (deux piscines dont la piscine olympique sur l’île de Puteaux, Palais de la culture, trois médiathèques dont le Palais de la médiathèque, Palais de la danse, six gymnases dont la Halle des sports...) et une politique de services très généreuse (crèches, colonies de vacances, séjours à l’étranger, bus gratuits, étrennes, sorties…). Mais peu onéreuse pour les habitants : Puteaux est en effet une des villes les moins imposées de France, la contribution fiscale directe des Putéoliens ne représente que 12 % des recettes budgétaires totales. Cette politique municipale concourt ainsi à fidéliser une large base électorale, en particulier les jeunes ménages actifs et les personnes âgées. On est ici au cœur du système de contrôle politique municipal : ce fonctionnement, permis par les retombées financières du quartier d’affaires, explique en grande partie la réussite de l’ancrage politique de la droite à Puteaux. L’ancien bastion socialiste d’après-guerre est devenu en un demi-siècle une pièce importante du dispositif géopolitique de la « banlieue bleue » de l’ouest parisien.



De l’Arche à la Seine ouest : un territoire en profonde mutation, une nouvelle centralité du Grand Paris

Les Terrasses de Nanterre : une grande opération de reconquête urbaine vers l’ouest

Le territoire qui s’étend de l’Arche de la Défense jusqu’à la Seine vers l’ouest (anciennement la zone B) a au cours des cinquante dernières années servi d’espace de relégation et de réserve au quartier d’affaires. Urbanisé par à-coups et sans véritable cohérence urbaine en raison de multiples projets avortés, il a accueilli de nombreux ensembles de logements sociaux construits à la hâte, quelques équipements isolés (préfecture) et surtout de puissantes infrastructures de transports (RER, voies ferrées, autoroute, ponts) qui l’ont profondément morcelé et fragmenté : ainsi, près de 10 % du territoire de la ville de Nanterre est consacrés aux infrastructures. C’est d’ailleurs pourquoi, les élus nanterriens ont toujours considéré leur territoire comme un espace « balafré », « dévasté », « martyrisé » par l’Etat et La Défense et, à ce titre, n’ont de cesse de réclamer un « droit à réparation ».   

Désormais, comme le montre ce zoom, se déploie un vaste espace public constitué de dix-sept à vingt Terrasses disposées en escalier dans le prolongement de l’axe historique dont la perspective reste donc ouverte vers l’horizon de la forêt de Saint-Germain-en-Laye. Cet aménagement de recomposition urbaine réalisé par l’équipe d’urbanistes Treuttel-Garcias-Treuttel est celui qui fut retenu en 2002 à la suite du conflit qui a opposé la Ville de Nanterre à l’Etat dans les années 1990 au sujet de l’extension de La Défense sur le territoire de la ville communiste.

Actuellement en voie d’achèvement, les « Terrasses de Nanterre » visent deux objectifs : restaurer le lien entre La Défense et la Seine aval, renouer avec la géographie naturelle de Nanterre en reconnectant les différents quartiers de la ville entre eux grâce à un ensemble de voies latérales qui avaient été rompues dans les années 1960/1970. L’opération a ainsi permis la couverture d’infrastructures, comme l’autoroute A14 qui entaillaient jusque-là le territoire alors qu’après vingt ans de conflit avec l’Etat, l’échangeur de l’A14/A86 est en cours de couverture. Composées de promenades et de vastes espaces végétalisés, les Terrasses sont bordées d’immeubles résidentiels, de commerces et de bureaux de même gabarit et de même hauteur qui donnent à l’ensemble un aspect très ordonné.

Dynamiques locales et création de la Métropole du Grand Paris (MGP)

Le territoire de l’Arche à la Seine apparaît désormais comme une centralité incontournable de la Métropole du Grand Paris (MGP). Profitant d’une bonne desserte en transport en commun (stations RER) et d’un prix au m² plus abordable que dans le QCA parisien, plusieurs entreprises se sont implantées le long des Terrasses, à l’image du groupe d’assurances mondial Axa qui en 2006 y a installé ses 3 000 salariés jusqu’alors regroupés dans la « tour Axa » (désormais tour First) à La Défense.

Au pied de l’Arche, à l’emplacement de l’ancien stade des Bouvets (toujours visible sur l’image, coincé entre les cimetières de Puteaux et de Neuilly), on trouve désormais le vaste complexe sportif et culturel « Paris La Défense Arena » inauguré en 2017. Il accueille la plus grande salle de spectacle d’Europe (40 000 places, soit le double de la capacité de l’Arena Paris-Bercy) et est aussi le stade résident du club professionnel de rugby le Racing 92. Sa création, initiée par l’homme d’affaires franco-suisse Jacky Lorenzetti, ancien PDG de Foncia et propriétaire du Racing 92, a été soutenue aussi bien par la mairie communiste de Nanterre que par le département des Hauts-de-Seine dirigé par la droite (LR), qui y a d’ailleurs installé son nouveau siège.

Derrière l’Arena et au pied de la Grande Arche, le quartier appelé « Les Groues » est un secteur stratégique en pleine mutation. Cet espace enclavé de 70 hectares, constitué en grande partie de friches ferroviaires et d’emprises industrielles, est depuis les années 1990 très convoité et a fait l’objet de fortes rivalités entre la ville de Nanterre et l’Etat qui souhaitait en faire une extension du quartier d’affaires de La Défense. Il doit finalement devenir d’ici 2030 un nouveau quartier urbain multifonctionnel et écologique (5 000 nouveaux logements dont 30 % sociaux, 12 000 emplois, 3 groupes scolaires, commerces, parcs urbains) et un hub de transport majeur en lien notamment avec l’arrivée d’Eole (RER E) et du Grand Paris Express (ligne 15). La transformation du boulevard circulaire, cet anneau routier ceinturant La Défense, en véritable boulevard urbain doit également permettre une nouvelle continuité urbaine avec le quartier d’affaires.

Le territoire de l’Arche à la Seine est enfin une centralité universitaire de premier rang grâce à l’université Paris Nanterre (Paris X), la première université d’Île-de-France en nombre d’étudiants (33 000), dont le campus se déploie sur une trentaine d’hectares. Cependant, l’ancienne annexe de la Sorbonne, haut lieu de l’histoire de la contestation étudiante à la fin des années 1960, semble davantage fonctionner comme une enclave au sein de ce territoire stratégique de la métropole.

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Image réalisée le 29 mars 2019 par un satellite Pleiades. Il s’agit d’une image en couleur naturelle, de résolution native à 0,70m, ré-échantillonnée à 0,5m

D’autres ressources


Atlas des paysages et des projets urbains des Hauts-de-Seine, DRIEA,

François Bost, La France. Mutations des systèmes productifs, CNED-SEDES, Paris, 2014. 

Laurent Carroué, « Ile-de-France » (chap.1) in La France des 13 régions, coll. U, Armand Colin, Paris, 2017.

Laurent Carroué, La planète financière, coll. U, Armand Colin, Paris, 2015. 

Laurent Carroué, La France. Mutations des systèmes productifs, coll. U, Armand Colin, Paris, 2013. 

Pierre Chabard, Virginie Picon-Lefebvre (dir.), La Défense. Un dictionnaire, architecture/politique, Editions Parenthèses, Paris, 2012.

Tangui Pennec, Géopolitique d’une « banlieue bleue ». Les Hauts-de-Seine dans le Grand Paris : un essai d’analyse géopolitique locale, Thèse de doctorat de géographie mention géopolitique, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis, 2017.

Marcel Roncayolo, Territoires en partage. Nanterre, Seine-Arche : en recherche d’identité(s), Editions Parenthèses, Paris, 2007.

Philippe Subra, Le Grand Paris. Géopolitique d’une ville mondiale, coll. Perspectives géopolitiques, Armand Colin, Paris, 2012.  

Site internet de l’établissement public d’aménagement Paris La Défense

Contributeur

Tangui Pennec, agrégé et docteur en géographie (Institut français de géopolitique, Paris 8), professeur au Lycée Max Linder de Libourne (Académie de Bordeaux)


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